"Interdire l'anonymat sur les réseaux sociaux", la proposition de Valérie Pécresse est-elle possible ?

L'interdiction de "l'anonymat" sur les réseaux sociaux mise en avant par Valérie Pécresse paraît concerner davantage le "pseudonymat" plutôt que le terme choisi par l'élue sur RTL.

Valérie Pécresse

Crédit : RTL

RIXES - Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France, est l'invitée d'Amandine Bégot

00:10:06

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Valérie Pécresse, invitée de RTL ce mercredi 26 mars, s'est exprimée sur la question de l'anonymat sur les réseaux sociaux qui est, d'après elle, "un amplificateur de la violence des jeunes". "Au niveau européen, il faut interdire l'anonymat sur les réseaux sociaux", estimait la présidente de la région Île-de-France.

S'il est possible de se cacher derrière un pseudonyme pour masquer son identité aux autres utilisateurs des plateformes, les internautes ne sont pas anonymes aux yeux des autorités. En somme, nous ne sommes jamais vraiment anonymes sur les réseaux sociaux.

La police et la justice, par exemple, ont les moyens de les identifier dans le cadre de ses enquêtes sur la base des traces numériques qu’ils laissent sur les différentes pages internet et réseaux sociaux qu'ils consultent.

Une distinction entre "anonymat" et "pseudonymat"

L'impunité dont les internautes disposent par rapport à la grande majorité des internautes relève donc plus du "pseudonymat" plutôt que de l'anonymat.

Cette distinction entre les deux termes a déjà été soulevée par d'autres figures politiques, comme le député Paul Midi (Renaissance) s'étant lui-même exprimé sur le sujet sur RTL en 2023 alors que le projet de loi de régulation numérique était examiné à l'Assemblée nationale.

Notons que si celui-ci a été adopté le 10 avril 2024, une loi pour la confiance dans l'économie numérique de 2004 obligeait déjà les fournisseurs d’accès à Internet, les hébergeurs et les VPN à conserver les données techniques qui permettent d’identifier les auteurs des messages illicites en cas de requête judiciaires.