Mondiaux de natation : "C’était pas dingue", Léon Marchand s’est fait peur pour lancer sa journée marathon

Deux finales attendent Léon Marchand ce dimanche, mais pour rallier celle du 400m 4 nages, le nageur a dû s’employer, moins brillant que d’ordinaire.

Léon Marchand avant sa série du 400m 4 nages.

Crédit : MANAN VATSYAYANA / AFP

NATATION - "C'était pas dingue", Léon Marchand s'est fait peur pour lancer sa journée marathon

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Ce dimanche 3 août, Léon Marchand disputera bien la finale du 400m 4 nages, pour la dernière journée des Mondiaux de natation à Singapour, mais le Français ne s’est qualifié qu’avec le septième temps des séries. Personne ne s’attendait à ça, d’autant qu’il était en avance sur son propre record du monde après le premier 50 mètres, en papillon. Petit à petit, il a marqué le pas, sa coulée était moins performante que d’habitude.

Denis Auguin, le directeur technique national, et Michel Chrétien, l’entraîneur en chef, ont eu un peu peur. "J’ai trouvé ça un peu trop relâché à mon goût. Pas d’inquiétude, mais je voyais le chrono tourner et je me disais : ‘Quand même…’", a souri le DTN, quand le second avoue avoir "un peu serré les fesses jusqu’à la fin des séries".

Léon Marchand a joué avec le feu. "C’est toujours le problème de se dire qu’on veut se réserver, on dénage et les choses deviennent difficiles, c’est ce qu’il s’est passé pour Léon. Généralement, quand les nageurs ne veulent pas se livrer totalement, ils ne sont pas vraiment dans leur tempo, ils se fatiguent, ils n’ont pas les mêmes vitesses de déplacement, les sensations, les mêmes rythmiques respiratoires. On s’épuise plus à vouloir s’économiser parfois. Ce matin, je crois que c’est ce qu’il s’est passé au 400m 4 nages", a expliqué Michel Chrétien, aussi entraîneur de Maxime Grousset, sacré deux fois à Singapour.

Juste après sa course, Léon Marchand semblait fatigué, l’empreinte de ses lunettes avait laissé des traces rouges autour de ses yeux. "J’aurai préféré être dans les meilleurs temps ce matin, mais ça ne s’est pas passé comme prévu. J’étais un peu dans le dur. J’ai bien dormi, je me sentais bien ce matin, mais c’est la natation, à des moments, tu plonges et tu ne te sens pas bien. J’ai essayé d’envoyer aux premiers 200 mètres, mais j’étais un peu en force, pas forcément relâché, donc c’était pas dingue". Il concède que ce temps l’"inquiète", mais l’essentiel est d’avoir une ligne.

Une journée chargée

Celle-ci sera à l’extérieur, contrairement à d’habitude où il est régulièrement au centre du bassin, réservé aux meilleurs temps. "Je ne verrai que d’un côté. Ce n’est pas très grave, je vais essayer de faire ma course, de pas trop regarder à côté. Ça sera plus difficile de contrôler la course. Je ne pourrai pas me cacher, il faudra y aller dès le début." Le champion français a concédé ressentir de la fatigue et a prévu une sieste avant cette finale.

Surtout que l’après-midi de Léon Marchand s’annonce chargé. Après la finale du 400m 4 nages, il aura celle du 4x100m 4 nages pour disputer le relais en brasse. “Je viens de nager, je n'ai pas encore réfléchi à tout ça. J'ai envie de faire les deux, moi. Après, je ne sais pas, physiquement, ça ne va pas être facile. Et surtout, il faut que je me concentre sur 400m 4 nages, pas que je pense au 100m brasse après. Une fois que j'aurais fini mon 400, je penserai au relais. J’ai envie de faire les deux, c’est un bon relais”, a-t-il précisé, ce dimanche matin.

L’équipe de France compte évidemment sur Léon Marchand pour ce relais. "Il est essentiel, indispensable. De toute façon, c’est le meilleur brasseur en France, on n’a pas mieux en magasin", a indiqué Michel Chrétien. De son côté, Denis Auguin estime que pour viser une médaille "il faut tenter quelque chose, prendre un peu de risque". Ainsi, le relais tricolore sera composé des trois médaillés de Singapour : Yohann Ndoye-Brouard en dos, Léon Marchand en brasse, Maxime Grousset en papillon. Yann Le Goff aura la lourde tâche de conclure en nage libre. L’an dernier, aux JO de Paris 2024, avec Florent Manaudou en dernier relayeur, les Bleus avaient décroché une belle médaille de bronze.

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