Ce lundi 25 novembre marque la journée pour l'élimination des violences faites aux femmes, mais aussi la fin du Grenelle des violences conjugales. Après trois mois de concertations, Édouard Philippe a annoncé les mesures retenues par le gouvernement. Parmi elles, certaines étaient déjà connues telles que l'accessibilité de la ligne du 3919 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ou la suspension de l'autorité parentale des conjoints violents.
"Nous voulons traiter les violences à la racine en misant sur l’éducation", a insisté le Premier ministre. Il a notamment annoncé une formation spécifique des enseignants intégrés à leur cursus. À l'école, seront par ailleurs créés des conseils de la vie collégienne et lycéenne entre les filles et les garçons. Les adolescents participants au Service national universel bénéficieront eux aussi d'un module de formation.
Sur l'épineuse question de la levée du secret médical, Édouard Philippe a annoncé qu'une concertation avait été amorcée avec les professionnels et notamment l'Ordre des médecins. Le Premier ministre s'est dit favorable à la dérogation au secret médical "pour sauver des vies" et en cas "d'urgence absolue".
Au niveau juridique, il n'est pas question d'inscrire le terme "féminicide" dans le Code pénal, mais le terme "d'emprise" y fera son entrée. Une manière de mettre la lumière et de sanctionner les violences psychologiques qui peuvent elles-mêmes parfois mener des femmes à la mort. La reconnaissance du "suicide forcé", souhaitée par Marlène Schiappa sera d'ailleurs mise en oeuvre.
Enfin, le Premier ministre a dit avoir pris conscience de l'importance de la prise en charge des auteurs de violences. "Longtemps cet aspect a été mis de côté", a-t-il reconnu, alors que les dispositifs qui y sont relatifs permettent de prévenir la récidive.
C'est pourquoi deux centres d’hébergement d'hommes auteurs de violences seront créés dans chaque région d’ici 2022, en partenariat avec les associations locales. Ils y bénéficieront d'un suivi adapté. Et, dès la phase de l'enquête, après plainte déposée par la victime, ces hommes feront l'objet d'une évaluation médico-psycho-sociale pour les orienter vers les professionnels pertinents.
Marlène Schiappa a annoncé sur BFMTV que la mise en place de ces dispositifs représenterait un coût de 200.000 euros par centre, dont la moitié serait prise en charge par l'État. Le reste, devra être pris en compte dans le budget des associations de terrain.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte