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Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, le 1er mars 2010
Crédit : CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
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La crise des "gilets jaunes" aura soulevé de nombreux débats au sein de la société française. Le point de départ des revendications des manifestants concernait le pouvoir d'achat, mais désormais leur colère s'est étendu aux fonctionnements des institutions. Ce thème fait d'ailleurs partie des cinq volets du grand débat, auxquels les Français peuvent contribuer.
En parallèle du site du grand débat, les "gilets jaunes" ont lancé leur propre plateforme afin de recueillir les doléances des Français : Le-vrai-debat.fr. Dans l'onglet "Démocratie et institutions", plusieurs participants demandent la fin des privilèges pour les anciens présidents de la République.
"Le coût des anciens présidents est exorbitant. On ne peut pas payer des ex-présidents pendant 30 ans, Macron à 40 ans il faudrait alors le payer pendant les 50 prochaines années. On marche sur la tête", écrit un internaute.
Selon La Tribune, les anciens présidents de la République coûtent plus de 10 millions d'euros par an. Selon les recherches de l'ancien député socialiste René Dosière, "Valéry Giscard d’Estaing reste le plus coûteux : 3,9 millions d’euros, suivi de Nicolas Sarkozy, 3,3 millions d’euros. Jacques Chirac est l’ancien président qui coûte le moins, 2,4 millions".
Ainsi, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont droit à un appartement de fonction meublé, "au service duquel sont affectés deux personnes", note le site. Les "frais généraux sont pris en charge par l'État", comme on peut le lire sur le site Legifrance.
À cela vient s'ajouter deux policiers pour leur protection rapprochée, mais aussi une voiture de fonction avec deux chauffeurs et sept collaborateurs. Sans oublier, les transports en train et en avion, où ils peuvent voyager en première classe et en classe affaire, précise La Tribune.
François Hollande est revenu sur certains de ces avantages, en 2016. Il s'agit surtout d'une limitation dans le temps, comme le note Le Monde. "Ainsi, les anciens présidents continueront à pouvoir bénéficier d’une équipe de sept collaborateurs permanents (et deux agents de service) mais seulement pour cinq ans (le rapport préconisait dix ans)". Au-delà de cette période, ils bénéficient de "trois collaborateurs et un agent de service".
L'appartement de fonction meublé est conservé. "Mais il ne sera plus question d'y affecter deux personnes", indique le journal. C'est aussi la fin de la voiture de fonction avec les deux chauffeurs et les voyages gratuits en première classe.
Quant aux "frais de réception et de déplacement", ils ne sont plus pris en charge par l’État. Seule exception, lors d'activités spécifiques à leurs fonctions d'anciens chefs d'État. "Enfin, ces derniers continueront de percevoir une 'dotation' de 65.000 euros brut par an, une mesure entérinée par la loi dès 1955", souligne Le Monde.
Lors de La Grande Explication, émission diffusée sur RTL et LCI, Édouard Philippe avait été interpellé sur ce sujet. "Il n'est pas illégitime ou scandaleux de faire en sorte que ceux qui ont été présidents de la République aient une pension de retraite et puissent vivre décemment", a plaidé le premier ministre. Cependant, il a admis que les avantages des anciens chefs de l'État et leurs coûts en millions d'euros "choquent".
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