Certains veulent rendre le vote obligatoire, d'autres envisagent de faire de même avec le syndicalisme. C'est notamment la proposition formulée par Aurélien Taché, député La République En Marche.
En quête d'une "piste" pour répondre à la crise des "gilets jaunes", l'élu de la majorité estime que "les syndicats peuvent être une solution importante" au mouvement des "gilets jaunes". C'est pourquoi il envisage la possibilité d'une syndicalisation obligatoire.
Invité sur France 2, Aurélien Taché indique que "les gens ne rentreront pas chez eux pour se retrouver seuls face à leurs problèmes, nous devons trouver de nouveaux cadres d'action collective pour les citoyens à l'issue du grand débat. Les syndicats doivent avoir selon lui "de nouvelles missions" pour "aider dans le quotidien des gens" comme sur les questions du "transport" ou du "logement".
Actuellement, seulement 11% des Français sont syndiqués. En Allemagne, ce taux atteint 18%. Il explose en Suède et en Finlande avec 70 et 74%. "Depuis la fin des années 1960, les salariés français se détournent des syndicats", note Franceinfo.
En 2006, en pleine campagne présidentielle, Ségolène Royal s'était déclarée "favorable à une solution simple et radicale : l'obligation d'adhérer à un syndicat" pour les salariés français. La candidate socialiste souhaite "faire émerger en France un syndicalisme de masse", en avançant l'exemple de la Suède. "Un autre état d'esprit et des pratiques bien différents, grâce à un syndicalisme de masse", ajoutait-elle.
En réponse, Bernard Thibault, à l'époque à la tête de la CGT, mettait en avant le fait que cela "ne correspondait pas à la culture française". Il demandait à ce qu'on "favorise le syndicalisme, notamment dans le privé où les salariés invoquent la peur des représailles comme première raison pour ne pas prendre de carte".
À l'époque, les syndicats avaient opéré une levée de boucliers contre la proposition de Ségolène Royal. Et c'est toujours le cas, treize ans plus tard. Sur BFMTV, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT a laissé peu de place au doute : "Nous sommes contre, car cela doit rester une démarche volontaire et citoyenne".
Le syndicaliste en a profité pour glisser une réponse ironique à destination d'Emmanuel Macron : "Monsieur Macron n'arrête pas de dénigrer les syndicats et un de ses députés dit qu'il faut les remettre dans le jeu. Je ne comprends pas très bien là...".
Même discours du côté de Force ouvrière. Son secrétaire général, Yves Veyrié, estime que "le principe de liberté syndicale est une norme fondamentale et dès qu'on rend cela obligatoire, il existe un danger démocratique".
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