L'étincelle qui a déclenché la crise des "gilets jaunes" ? En novembre 2018, la hausse de la taxe carbone a été considérée comme étant la taxe de trop par les "gilets jaunes". Dès le début du mouvement de contestation, les manifestants ont réclamé l'annulation de la hausse de cette taxe qui devait entrer en application le 1er janvier 2019.
Coincé entre les "gilets jaunes" qui demandaient une hausse de leur pouvoir d'achat et les écologistes qui ont fustigé la politique pas assez engagée en faveur de la Transition écologique, le gouvernement a finalement décidé d'annuler la hausse prévue en janvier.
Depuis, Emmanuel Macron a lancé le grand débat national. Parmi les sujets mis sur la table, la taxe carbone fait son retour. À nouveau le gouvernement se divise sur ce sujet. François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire souhaitant son retour et Édouard Philippe qui préfère ne pas y songer...
Diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Voici l'objectif que la France s'était engagée à respecter. Afin d'y parvenir, la taxe carbone a été créé, justement afin de "limiter les émission de gaz, responsable du changement climatique", explique Le Monde.
"Il s’agissait de créer une contribution d’un montant d’abord symbolique, qui augmenterait progressivement et régulièrement pour inciter les particuliers et entreprises le temps de s’adapter", ajoute le site. Ainsi, le prix de cette taxe carbone augmenter régulièrement. En 2014, elle était à 7 euros. En 2018, cette taxe est passée à 44,60 euros. "Jusqu'en 2017, la taxe a quadruplé", note Le Monde.
Cette question est revenue au cœur du débat, à la suite de propos tenus par Gérard Larcher. Invité de RTL, le président du Sénat avait assuré : "Aucun euro ne va à la transition énergétique". Vrai ou faux ? La réalité est plus nuancée. Sur les 10 milliards d'euros que va rapporter cette taxe cette année, 2 milliards d'euros, soit 20%, vont à la transition énergétique.
Reste à savoir ce que deviennent les 8 autres milliards perçus. Ils sont en fait destinés à ce que l'on appelle le budget général. Dans les faits donc, l'essentiel de cette taxe ne sert pas à aider les Français à changer de véhicule ni à renouveler leur logement, mais bien à renflouer les caisses de l'État.
Le retour de la taxe carbone a été évoquée à plusieurs reprises par François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire, et aussi Brune Poirson, secrétaire d'État, auprès du ministre.
Le 13 février dernier, Emmanuel Macron puis Édouard Philippe ont indiqué que le retour de la taxe carbone n'était pas envisageable. Mais le 26 février, le président de la République a indiqué qu'il n'était pas possible de revenir à une "augmentation automatique" de la taxe carbone. Selon le chef de l'État, "on doit être pragmatique". Il a ainsi évoqué la possibilité d'une "taxation qui varie en fonction des cours mondiaux" pour amortir d'éventuelles fortes hausses à la pompe.
Devant 150 élus du Grand Est, le président de la République a déclaré : "On ne peut pas, dans l'incertitude sur les cours mondiaux, dire : 'On va appliquer de manière mécanique une augmentation de la fiscalité sur le carburant'".
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