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Sylvie Goulard avait été nommée ministre des Armées le 17 mai 2017
Crédit : AFP / Bertrand Guay
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Sylvie Goulard avait été nommée ministre des Armées le 17 mai, au sein du gouvernement formé dans la foulée de l'élection du président Emmanuel Macron. Un poste dont elle a démissionné mardi 20 juin. Elle est citée, comme François Bayrou et Marielle de Sarnez, dans l'affaire des assistants parlementaires européens du MoDem. Elle a préféré prendre du champ "pour prouver (s)a bonne foi". Elle a eu raison. Elle a mis en conformité ses actes avec sa parole.
Sylvie Goulard, c'est une femme très carrée, honnête, pointilleuse, exigeante. Intransigeante même. C'est ce qu'elle a dit d'ailleurs en démissionnant : "Je m'applique le critère d'exigence qui correspond à la vision que je me fais de l'État". Vous savez, elle a longtemps refusé de faire des médias parce qu'elle ne voulait pas entrer dans le petit jeu politicien, dans la petite phrase qui fait le buzz, elle ne voulait pas se faire connaitre de cette façon-là.
Sylvie Goulard, on la sait très proche de l'Allemagne, et elle se retrouve complètement dans cette culture du respect des règles. Donc voilà, elle ne fait pas de quartier. À partir du moment où il y a un début de soupçon, elle préfère ne pas s'accrocher. Il y a une forme de droiture chez elle.
On ignore sur quoi débouchera l'affaire des assistants parlementaires. Peut-être que l'on découvrira des choses. En attendant, cela ne manque pas de panache de dire : "Avant d'aller plus loin, je vais régler mes affaires judiciaires". Elle se met à l'abri et elle met à l'abri Emmanuel Macron. Chez elle, c'est la morale qui l'a emporté.
Sylvie Goulard n'est pas la seule concernée par les affaires. C'est pour cela d'ailleurs que le remaniement qui s'annonçait restreint - quelques ajustements "techniques" tout au plus - est en train de ressembler de plus en plus à un remaniement politique plus large assorti d'une opération de blanchiment.
Richard Ferrand, le ministre de la Cohésion territoriale, qui fait l'objet lui aussi d'une enquête préliminaire, a été opportunément muté à l'Assemblée pour prendre la présidence du groupe. Marielle de Sarnez, ministre de l'Europe, citée dans la même affaire que Sylvie Goulard, n'exclut pas de se retrouver elle aussi à l'Assemblée, à la tête du groupe MoDem.
Reste François Bayrou. En tout cas, si d'aventure Marielle de Sarnez devait quitter à son tour le gouvernement, les projecteurs seraient plus encore braqués sur le garde des Sceaux. Rien n'oblige François Bayrou à partir. Le premier ministre a fixé comme limite la mise en examen, et ce n'est pas le cas.
Mais il reste dans la ligne de mire, bousculé par l'exemplarité dont a fait preuve sa collègue Sylvie Goulard. Et ce alors qu'il porte l'un des plus grands textes de ce début de quinquennat : la loi de moralisation, appelée désormais "loi de confiance". Bayrou est désormais face à lui-même et face à la confiance du Président Macron.
Après l'édito d'Alba Ventura, François Bayrou et Marielle de Sarnez ont tour à tour annoncé leur départ du gouvernement.
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