Gérald Darmanin continue d'entretenir une certaine dramaturgie autour de son avenir proche. Invité mercredi 30 janvier de BFM TV, le jeune ministre de l'Action et des Comptes publics n'a pas complètement clarifié ses intentions. "J'aurais l’occasion en début de semaine prochaine (...) de donner ma décision. Chacun sait que je suis très attaché à ma commune de Tourcoing, à ses habitants. Mais chacun sait aussi, et me semble-t-il, que d'être ministre c'est une responsabilité particulière".
En réalité, Gérald Darmanin qui, à en croire tous ceux qui le côtoient ces jours-ci, a été profondément atteint, meurtri par la mort de son successeur à la mairie de Tourcoing, Didier Droart, la semaine dernière. S'il rêve toujours de récupérer un ministère régalien, tout en ambitionnant de retourner sur le terrain à la conquête de la métropole lilloise, il n'envisage plus de quitter le gouvernement. Gérald Darmanin reste pourtant soucieux de préserver son implantation locale. Alors comment faire ?
Prenant l'exemple de Gérard Collomb, dont le retour dans la ville de Lyon se passe difficilement, un autre ministre convenait lui-même mercredi qu'il serait risqué pour son collègue du budget de ne pas reprendre Tourcoing dès maintenant.
Comme l'a révélé Radio Classique mercredi 30 janvier; il est bien envisagé, à titre exceptionnel, de laisser Gérard Darmanin cumuler sa fonction de ministre et celle de maire de sa ville de Tourcoing (95.000 habitants).
François Hollande avait fait une exception avec Jean-Yves Le Drian, précise un interlocuteur du président. À l'époque ministre de la Défense, le Breton était resté en effet à la tête de sa région. Paradoxe ultime, il avait dû la quitter au début du quinquennat Macron. Nouveau monde oblige.
Selon nos informations, Gérard Darmanin a rencontré le chef de l'État en tête-à-tête au lendemain de l'article des Échos, qui le premier évoquait ses états d'âme. Il avait besoin d'un peu de "câlinothérapie" a confié un de ses proches mercredi. Gérard Darmanin a ensuite rejoint le président en voyage officiel en Égypte, cette fois surtout pour des raisons d'affichage.
Reste un problème, ils sont quelques-uns dans la majorité à avoir déjà moyennement apprécié ce qui apparaît comme un "petit chantage" de la part du jeune ministre, en pleine crise politique.
François Hollande a créé sa société. Il avait assuré qu'il en ferait rien, qu'il ne ferait pas comme Nicolas Sarkozy après l'Élysée, alors que son prédécesseur n'a jamais fait mystère de ses activités de conférencier international, à peine plus des cachets exorbitants qui vont avec.
Lui s'était montré catégorique devant les journalistes du monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet : "Les activités privées, je n'en avais pas avant, je n'en ai pas eu pendant et je n'en aurais pas après".
Pourtant, selon des informations de la Lettre de l'expansion, l'ancien président a créé le 9 janvier dernier une société à responsabilité limitée dénommée RDPA, pour "Réflexion, Débat, Perspectives et Analyses". Son objet est pourtant clair : il s'agit notamment de participer à des colloques, des conférences, des séminaires ou des réunions internationales.
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