Un changement de ton. Édouard Philippe a tenu à répondre avec fermeté aux violences et aux débordements qui ont eu lieu samedi 5 janvier, à l'occasion de l'acte VIII des "gilets jaunes". Tandis que Gérald Darmanin assurait à l'antenne de RTL, qu'"il faut que cela cesse", le premier ministre a insisté sur le fait que les casseurs "n'auront pas le dernier mot".
Un changement de ton donc, mais aussi de méthode ? Pas selon Édouard Philippe. Le chef du gouvernement a indiqué qu'un dispositif avec 80.000 forces de l'ordre mobilisées, serait à nouveau prévu samedi prochain.
"Les pratiques, les méthodes utilisées de ceux qui veulent caillasser changent. Donc, on doit changer de méthode", a indiqué le premier ministre. Lors de "l'acte VIII" qui a rassemblé 50.000 personnes samedi, 345 personnes ont été interpellées dans toute la France, dont 281 placées en garde à vue.
Édouard Philippe a annoncé une future loi durcissant les sanctions contre les casseurs et les manifestations non-déclarées. "Dans bien des villes de France, les manifestations se sont passées pacifiquement, mais nous ne pouvons pas accepter que certains profitent de ces manifestations pour déborder, pour casser, pour brûler. Ceux-là n'auront jamais le dernier mot dans notre pays", a-t-il affirmé.
Cette nouvelle loi doit muscler l'arsenal répressif en créant notamment, sur le modèle de la lutte contre le hooliganisme, un dispositif interdisant l'accès aux manifestations de casseurs identifiés avec la création d'un fichier spécial, a précisé Matignon.
"Elle peut être déposée et discutée par l'Assemblée nationale, début février", a affirmé le chef du gouvernement, relevant que le Sénat, contrôlé par l'opposition de droite, avait voté une "proposition assez analogue" en octobre.
Le texte visera également à sanctionner plus sévèrement ceux qui organisent des manifestations non-déclarées et à transformer en délit le fait de masquer son visage lors d'une manifestation, puni actuellement d'une contravention.
Le gouvernement veut également renforcer le principe du "casseur payeur", en leur imputant plus facilement la réparation de dégâts commis en cas d'attroupement, selon Matignon. Face à cette nouvelle flambée de violences, le premier ministre a répondu "oui" à la demande des syndicats de policiers, dont Alliance, qui réclament la création d'un fichier de personnes interdites de manifestations.
Depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" mi-novembre, quelque 5.600 personnes ont été placées en garde à vue, et "un millier de condamnations" prononcées, dont plus de 150 avec mandats de dépôt.
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