Après l'acte 12 des "gilets jaunes", qui a eu lieu samedi 2 février et qui a mobilisé 58.600 manifestants dans toute la France, le député de la France insoumise Eric Coquerel fait un premier constat.
"Ça devient de plus en plus dur de manifester dans ce pays. C'est même dangereux. J'ai vu plein de témoignages sur Twitter et j'ai des amis qui m'ont dit : 'Pour la première fois, on a peur d'aller manifester'. Vous trouvez ça normal, dans une démocratie, qu'on ait peur d'aller se faire défigurer ? Qu'on ait peur d'être arrêté sans avoir rien fait ?"
Mais pour le député, la baisse des effectifs dans les rues lors des journées de mobilisation hebdomadaires ne signifie pas la victoire du bras de fer par l'exécutif : "Ça veut dire qu'il part dans une dérive autoritaire que je juge très dangereuse. (...) Interdire à des gens de manifester sans que cela ne passe par le juge est contraire avec les principes de l'État de droit".
Face aux violences et aux nombreuses casses recensées, le député s'interroge : "Est-ce qu'il a des morts dans les rues ? Est-ce que des policiers ont été tués ? Est-ce que des balles ont été échangées ? Non."
Il maintient de fait que la loi anti-casseurs constitue une mesure "disproportionnée" qui ne permet que d'"enfreindre l'État de droit et d'appliquer à des manifestants des mesures qu'on appliquait jusqu'à maintenant à des terroristes".
Il devrait démissionner, et rapidement
Éric Coquerel, député de la France insoumise de Seine-Saint-Denis
Sur le lanceur de balles de défense (LBD), qui fait polémique depuis les nombreuses plaintes ont été déposées par des manifestants victimes de blessures graves, Eric Coquerel explique que "plusieurs munitions existent et qu'en France, on utilise les plus dangereuses". Le député précise : "Ce n'est pas tant la police que j'accuse, c'est Castaner qui, depuis des jours et des jours, légitime cette violence. Il devrait démissionner et rapidement".
"Le gouvernement a une escalade verbale de caution" des violences, constate-t-il. "On ne peut pas arrêter un mouvement social par la répression et des mesures autoritaires, à moins de ne plus être en État de droit, et moi je commence à m'inquiéter". Pour lui, la validation de l'utilisation du LBD par le Conseil d'État relève d'une "erreur".
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