François Ruffin : "Il n’y aura rien sans débordement populaire"
Le député La France insoumise de la Somme explique, dans "Le Monde", avoir senti au début du mouvement des "gilets jaunes", "des exigences sociales, la révolte face au mépris, mais plus profondément (...) une crise métaphysique".
Il est où, le bonheur. Avec un nouveau livre qui sort le 7 novembre, François Ruffin donne ses solutions pour mener à bien le combat contre le réchauffement climatique. Afin d'y parvenir, le député La France insoumise de la Somme en appelle à un "Front populaire écologique". "Je poursuis mon rôle d’intellectuel qui essaie de penser le présent, et de transformer l’angoisse en espérance pour l’avenir", explique-t-il dans un entretien au Monde.
Interrogé sur le mouvement des "gilets jaunes" et une possible renaissance de leur colère à l'approche de la grève de la RATP du 5 décembre, François Ruffin explique qu'"au départ de ce mouvement, il y a la question du gasoil, des exigences sociales, la révolte face au mépris, mais plus profondément, sur les ronds-points, j’ai ressenti cela : une crise métaphysique. Les gens se disent : "Que fait-on ensemble ? Ce monde ne nous convient plus, on veut autre chose"".
Un constat qui fait référence aux manifestations qui durent depuis plusieurs semaines au Chili et au Liban. "Il n’y aura rien sans débordement populaire. En tout cas, c’en est fini de la fin de l’Histoire. Elle s’est remise en marche, pour le meilleur et pour le pire".
