Un rapport accablant qui pourrait bien peser sur l'avenir politique de Marlène Schiappa. La secrétaire d'État se voit épinglée par le Sénat pour la gestion du Fonds Marianne, doté de 2 millions et demi d'euros, qu'elle avait lancé après l'assassinat de Samuel Paty. Dans ses conclusions rendues ce jeudi 6 juillet, la commission d'enquête de l'institution pointe une responsabilité politique de la ministre.
Pour les auteurs du rapport, cette responsabilité est établie. Ils reprochent à Marlène Schiappa d'avoir voulu faire un coup de communication politique. Très présente dans le choix initial des bénéficiaires des subventions, elle se désintéresse ensuite des résultats de leurs actions.
Ce que le rapporteur LR Jean-François Husson résume ainsi : "À toutes les étapes de ce projet, le manque de rigueur, l'opacité et, je le dis, la désinvolture, ont conduit au fiasco". Les sénateurs de leur côté déplorent que Marlène Schiappa ait, "passé son temps à se défausser et à éviter de répondre", lors de son audition.
D'éventuelles suites pénales relèvent du Parquet national financier, à qui les sénateurs ont transmis des informations. Pour le reste, les sénateurs relèvent que le préfet mis en cause a démissionné.
À Marlène Schiappa de tirer ses propres conclusions de ce rapport, faute de quoi, souligne le socialiste Claude Raynal, président de la commission : "Pour ce qui relève de la responsabilité politique, en république, ce sont les citoyens, qui, d'une certaine façon, répondent".
Le cabinet de Marlène Schiappa, que nous avons tenté de joindre, n'a pas répondu à nos sollicitations.