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Sébastien Lecornu, le 8 janvier 2025
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
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La fin des avantages pour les anciens locataires de Matignon ? Sébastien Lecornu désire s'attaquer aux privilèges accordés à d'ex-membres du gouvernement. "Je suis pour la suppression de toute forme de privilège", a déclaré l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, sur M6.
Celui qui a lancé son parti politique en juin dernier a notamment estimé que les Premiers ministres devaient "donner l'exemple". Une position partagée par Jean-Baptiste Leon, directeur des publications chez Contribuables Associés, invité sur RTL ce lundi 15 septembre.
"La politique, c'est du symbole. Et quand nos élus demandent aux Français, de se serrer la ceinture, il faut qu'eux aussi fassent quelques efforts", a-t-il souligné. Selon lui, les anciens Premiers ministres ont coûté plus d'1,5 million d'euros à la France en 2024.
En 2024, Dominique de Villepin était l'ancien Premier ministre qui coûtait le plus cher devant Bernard Cazeneuve. Selon un rapport de l'Assemblée Nationale, le chef du gouvernement de Jacques Chirac a coûté 197.540 euros en 2023, essentiellement liés à des frais de véhicules.
Dans les faits, les anciens Premiers ministres peuvent bénéficier d'"un agent pour leur secrétariat particulier, pendant une durée maximale de dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 67 ans", prévoit un décret du 20 septembre 2019.
Ainsi, les deux précédents Premiers ministres, François Bayrou et Michel Barnier, ont chacun dépassé cette limite et ne peuvent y prétendre. Le texte prévoit également "la mise à disposition d'un véhicule et d'un conducteur sans limitation de durée".
Tous les anciens chefs de gouvernement ne peuvent pas bénéficier de certains privilèges. Concernant le secrétariat, cet avantage n'est pas accordé si un ancien Premier ministre dispose de moyens semblables dans le cadre d'un mandat parlementaire, d'élu local ou d’une quelconque autre fonction publique. C'est ce qui s'est donc passé avec Laurent Fabius, Jean Castex ou encore Édouard Philippe, redevenu maire du Havre.
D'ailleurs, dans la ville normande, la proposition de supprimer ces avantages pour faire des économies divise.
"Je ne vois pas pourquoi ils auraient autant de privilèges. Au Havre, je trouve qu'il (Édouard Philippe) a fait des bonnes choses. Mais il doit laisser un peu d'argent pour ceux qui en ont un peu plus besoin. C'est bien beau de taper sur toute la classe moyenne, mais à un moment donné, il faut qu'ils se regardent aussi en face. Les premiers qui doivent faire des économies, c'est eux", affirme Jean-Michel, un habitant du Havre.
Evelyne, une retraitée, estime qu'il s'agit "d'économies de bout de chandelle. Il fait ça pour garder le gouvernement, pour que ça reste comme ça. Il faudrait que tout change parce que là, on arrive à un moment, on n'arrête pas de se priver de tout".
Selon un rapport parlementaire publié à l’automne dernier, les frais liés aux anciens Premiers ministres ont augmenté de 11 % entre 2022 et 2023 (1,28 contre 1,42 million d’euros).
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