Fin de vie : "J'ai aidé ma mère à mourir", confie Sandrine Rousseau

Le témoignage fort de Sandrine Rousseau. À l'Assemblée nationale, la députée écologiste a pris la parole, mercredi 24 avril, devant la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi du gouvernement sur la fin de vie. "J'ai aidé ma mère à mourir, elle s'est suicidée et j'étais présente", a confié l'élue de Paris. "Qui étais-je pour juger de son état à ce moment-là ?", a également déclaré Sandrine Rousseau. 

Les responsables des principaux cultes, inquiets par le texte du gouvernement autour de la fin de vie, étaient auditionnés ce mercredi. "Il n'y a aucune des personnes qui seront concernées par cette loi qui ne vont pas mourir dans un proche avenir. La question n'est pas tant le rapport à la mort, que le rapport à la souffrance dans cette mort", a souligné Sandrine Rousseau au cours de son intervention.

La proposition de loi sur la fin de vie a été présentée le 10 avril dernier en Conseil des ministres. Les parlementaires auront le dernier mot sur ce sujet. Et les débats promettent déjà d'être brûlants fin mai. 

En 2013, Sandrine Rousseau avait déjà livré un témoignage fort sur le décès de sa mère. Atteinte d'un cancer en phase terminale, elle avait choisi de mettre fin à ses jours en prenant des médicaments, à l'âge de 68 ans. La députée écologiste avait révélé avoir été présente pour assister à la lente agonie de sa mère qui a duré neuf heures au total.

L'élue de la Nupes dit "respecter" les positions des représentants du culte. Pourtant, elle estime que les responsables ne prennent pas en compte "les souffrances de ces personnes". "Certes, il est question de la mort, mais ce qui est absent de vos mots, ce sont les souffrances de ces personnes. En tant qu'hommes d'Église, en tant qu'hommes de foi, la souffrance a une importance", a insisté Sandrine Rousseau.