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Un patient en fin de vie (illustration)
Crédit : ELIE BEKHAZI / AFP
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Les récentes annonces d'Emmanuel Macron sur la future loi sur la fin de vie n'ont pas convaincu l'Église catholique. Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France (CEF) a redit son hostilité à cette avancée sociale.
"Jusqu'ici, la fraternité consistait à retenir quelqu'un qui voudrait se suicider, [...] à l'accompagner jusqu'au bout. Cela deviendrait-il désormais de regarder la personne se suicider ou de l'aider à le faire?" s'est-il interrogé, dénonçant une "tromperie". "Très directement, elle transformera notre système de santé".
Selon lui, les différents "critères stricts" posés pour avoir accès à l'aide à mourir (être majeur, lucide et condamné à court ou moyen terme avec des souffrances réfractaires) "indiquent de manière précise à certains les verrous à faire sauter".
Et "l'exemple des pays qui ont franchi le pas de l'euthanasie ou du suicide assisté montre le caractère inéluctable du glissement", croit savoir l'évêque de Reims.
Farouchement opposé à ce texte, Éric de Moulins-Beaufort s'est également inquiété "des manœuvres de certaines forces économiques, comme cette mutuelle qui a envoyé aux parlementaires un témoignage émouvant dans le sens du suicide et de l'euthanasie", une référence à la MGEN, qui s'est engagée pour "une fin de vie digne et choisie".
Dans ce contexte, il a estimé que "les parlementaires auront à cœur de comprendre le sujet" et de mesurer "l'enjeu" pour "le pacte social", tout en estimant que "le combat sera rude".
Dans une interview au Figaro samedi, l'ancien député LR Jean Leonetti s'était lui aussi inquiété sur l'évolution possible du texte, en avertissant que dans tous les pays ayant autorisé un "droit à la mort volontaire", les conditions restrictives initiales "se sont assouplies petit à petit". "On n’utilise pas le terme d’euthanasie" et "on élimine le mot suicide", mais "en réalité le projet autorisera les deux", a ajouté l'ancien ministre qui a donné son nom aux lois de 2005 et 2016 sur les droits des malades en fin de vie.
Cette "loi de fraternité", comme l'a décrite Emmanuel Macron, sera examinée à l'Assemblée nationale à partir du 17 mai.
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