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Européennes : "une situation ubuesque" pour les Britanniques appelés à voter

INVITÉ RTL - Les Britanniques sont les premiers à être appelés aux urnes ce 23 mai pour élire leurs représentants au Parlement qu'ils veulent quitter. Un paradoxe "ubuesque" pour Philip Turle, journaliste britannique à France 24.

Vue de Big Ben et de l'Union Jack à Londres (Angleterre)

Crédit : AFP / Archives, Justin Tallis

Les Britanniques élisent leurs eurodéputés : "une situation ubuesque" pour le journaliste Philip Tur

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Les Britanniques élisent leurs eurodéputés : "une situation ubuesque" pour le journaliste Philip Turle

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Yves Calvi - édité par Joanna Wadel

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Comble de l'ironie, ce sont les Anglais qui sont appelés les premiers aux urnes pour ces élections européennes. Europe qu'ils cherchent toujours à quitter. Philip Turle, journaliste britannique à France 24, se dit d'abord surpris d'avoir à voter pour ces élections, alors que les Britanniques ont opté pour la sortie de l'Union. 

Mais pour ce dernier, ce vote sera avant-tout une nouvelle occasion pour la Grande-Bretagne, de discuter de la sortie de l'Europe : "Point barre. (...) Les autres choses qui concernent l'Union européenne ont été mises sous le tapis", explique le journaliste. 

Une "situation ubuesque", dit-il, qui consiste à "voter pour ce qu'(ils) ne veulent pas" et élire des députés qui ne vont siéger que très peu de temps au Parlement européen. Outre-Manche, "On ne s'occupe pas du tout de l'Europe", assure Philip Turle, car "les gens savent que les 73 eurodéputés britanniques ne siégeront pas longtemps". 

Un deal illusoire ?

Ce paradoxe invraisemblable relève avant-tout d'une "question domestique", et de "L'incapacité de Theresa May à livrer le Brexit à temps", retardé jusqu'au 31 octobre, explique ensuite Philip Turle. La Première ministre et son parti conservateur, crédités de 7% d'intentions de vote, se font ainsi devancer dans les sondages par le parti pro-Brexit de Nigel Farage, qui culmine à 37%

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Par ailleurs, la place de Theresa May est plus que chancelante, estime le journaliste. "Elle est coriace", concède-t-il, en faisant référence à la persévérance de l'élue pour obtenir son deal - refusé à trois reprises - auprès de la chambre des communes. Mais il ajoute que si cet accord est à nouveau rejeté, ce dont il est quasiment certain, Theresa May sera contrainte de partir

Si Theresa May s'en va, son successeur aura les mêmes problèmes.

Philip Turle

Quant à l'hypothèse d'un référendum visant à revenir sur le Brexit, "Il y a très peu d'espoir" qu'une nouvelle consultation aboutisse, compte-tenu de la division des Britanniques, et du gouvernement sur cette question, souligne Philip Turle. À tel point que même "si Theresa May s'en va, son successeur aura les même problèmes". 

Les anglais sont donc appelés aux urnes aujourd'hui. Ils sont les premiers, avec les Néerlandais, à le faire en Europe. Les résultats ne seront pas connus avant dimanche et la fin du vote de tous les autres pays.

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