Le choc a été d'autant plus rude que les instituts de sondage, non seulement donnaient la liste menée par François-Xavier Bellamy en 3e position depuis des semaines - aux alentours de 12% des voix - mais ils ont continué à le faire jusque tard dans la journée, sur la base des premiers sondages "sortis des urnes" qui tournaient sous le manteau.
Ce n'est que vers 19h que la
percée des écologistes a commencée à être révélée par les
instituts, faisant descendre LR brutalement de 4 points, à 8% des voix, à la
4e place seulement. Une très mauvaise surprise, mais qui n'a pas empêché
Laurent Wauquiez de prononcer, à 20h, le même discours qu'il avait prévu de
faire à l’heure où LR occupait encore la 3e position du classement.
Ça n'a pas échappé d'ailleurs à Bruno
Retailleau, le chef de file des Républicains au Sénat, qui a donné, quelques
minutes plus tard à peine, le coup d'envoi des hostilités, sur le plateau de
France 2. "Ne pas parler d'échec ce serait se cacher derrière son petit doigt", a-t-il commencé par tacler. Avant d'appeler, le visage grave, à la
refondation et rassemblement de la droite, de Xavier Bertrand à lui, "en
passant" par Laurent Wauquiez. Vous avez bien entendu : le sénateur vendéen
espère enjamber le parti en créant une "organisation nouvelle".
Le président du Sénat Gérard Larcher a notamment publié un communiqué dans lequel il appelle à une "remise en question profonde" de la "ligne politique du parti". Même tonalité hors micro chez beaucoup d'autres. "C'est simple, on n'est plus en état de gagner une élection présidentielle" se désolait un cadre du parti.
Bref, des attaques en rafale, qui,
officiellement, n’ont pas fait trembler le président des Républicains : "On a
les reins solides" assurait son plus proche collaborateur, ajoutant
qu’il ne s’agit pas d’une "question de personne". Traduction : pas question pour Laurent Wauquiez de lâcher son poste.
Son entourage admet seulement qu’il faudra donner gages : "S'il faut faire évoluer la ligne, on le fera", expliquait-on, en substance, au siège du parti. Les plus anciens assurent que le patron sait ce qu'il fait : "Il sait très bien que c'est un mauvais résultat, m'a confié l'un d'entre eux. Il doit adresser un signal. Il faudra qu'il soit à l'initiative. Et rien ne doit être éludé", assure un eurodéputé. Et un sénateur d’anticiper : "Ça va turbiner comme les glaces italiennes. Il doit absolument se re-légitimer".
Beaucoup d’options sont évoquées, la convocation rapide de l’une des instances du parti, l’organisation d’un congrès de refondation, et même, la remise en jeu de son mandat. Rien ne filtre pour l’heure de ses intentions. Laurent Wauquiez a beaucoup consulté par téléphone dans son bureau hier soir...
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