Michel Barnier Premier ministre : une nomination qui conforte la droite, un discours qui marque une prise de distance

Alors qu'il hésitait depuis plusieurs jours entre le républicain Xavier Bertrand et le socialiste Bernard Cazeneuve, Emmanuel Macron a finalement arrêté son choix sur Michel Barnier, qu'il a pu côtoyer comme commissaire européen et négociateur du Brexit. En réalité, explique Marie-Bénédicte Allaire sur RTL, cela fait longtemps que l'Élysée pensait à lui.

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RTL Soir

Michel Barnier Premier ministre : pourquoi Emmanuel Macron l’a-t-il choisi ?

Pour Tugdual Denis, directeur adjoint de Valeurs actuelles, Les Républicain risquent d'avoir du mal à se positionner dans les prochains jours après l'arrivée de Michel Barnier à Matignon, arrivé 4e à la dernière primaire du parti de droite : "Qu'est-ce qu'ils vont dire, ça va être quoi l'angle d'attaque dans les prochains jours ?", demande-t-il au micro de RTL Soir. "Ca va être de dire 'écoutez, on ne participe pas mais on adore ce mec ?'".

"Je vous fais le pari qu'il y aura des Républicains tentés, voire qui franchiront le pas d'aller dans ce gouvernement", entrevoit le journaliste.

On refait le monde

ON REFAIT LE MONDE- Avec Anne-Charlène Bezzina, Tugdual Denis et Pierre Jacquemain

05/09/2024 à 20:16 — 29m58s

Le Nouveau Front populaire a réagi dans un communiqué publié sur X au discours de passation de pouvoir de Gabriel Attal à Michel Barnier : "Il a réaffirmé son mépris total à l'endroit de millions de Françaises et de Français", estime le texte à propos d'Emmanuel Macron, partagé par Lucie Castets sur son compte X. "Nous demanderons la censure du gouvernement Barnier", ajoutent membres de l'alliance de gauche.

La gauche n'a pas tardé à réagir. Sur X, Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, dénonce "L'humilité de l'usurpateur de Matignon", en citant son discours : "Les gens d'en bas... : tout est dit", fustige-t-il.

Selon Pierre Jacquemain, rédacteur en chef de Politis, Michel Barnier "a lancé quelques piques à Gabriel Attal" dans son discours, car "il impose ou fait croire qu'il sera un Premier ministre de cohabitation" face aux critiques. "C'est là l'enjeu pour lui", explique encore le journaliste.

Pascal Perrineau, professeur à Sciences Po, se dit sur RTL "surpris" par les premiers mots de Michel Barnier en tant que Premier ministre. "D'habitude, Michel Barnier est un peu contraint, il ne se laisse pas aller", au contraire de ce qu'il a montré ce soir : "On a affaire à un Premier ministre Michel Barnier, qui se déboutonne, qui est à l'aise, qui parle de sa mère, de sa femme (...) c'est un nouveau Barnier qu'on découvre".

"Vous êtes libre quand vous avez 73 ans et que vous venez sans avoir rien à prouver", ajoute le spécialiste.

Au cours de sa prise de parole, Michel Barnier a salué le bilan et les mots de Gabriel Attal. "J’ai bien aimé la manière dont vous m’avez donné des leçons, enfin, les enseignements, même si ça n’a duré que huit mois, que l’on apprend quand on est premier ministre", a-t-il plaisanté en s'exprimant à son tour, évoquant le long discours de Gabriel Attal sur les enseignements qu'il avait tiré de ses huit mois à Matignon.

Michel Barnier a aussi promis d'"écouter" et "respecter", "trouver des solutions qui marchent avec celles et ceux de bonne volonté qui voudront résoudre les difficultés du pays", dit-il, prônant le respect "de toutes les forces politiques".

Michel Barnier s'exprime en retour. Il entend lutter lui aussi contre le "sectarisme" évoqué par son prédécesseur. "Le sectarisme est une preuve de faiblesse. Quand on est sectaire, c'est qu'on n'est pas très sûr de ses idées", dit-il.

Il promet également de s'atteler aux grands chantiers prioritaires du pays. "Vous les avez évoqués, aux souffrances, au sentiment d’abandon, d’injustice qui traversent beaucoup trop nos villes, nos quartiers et nos campagnes. Je pense, Mesdames et Messieurs, à l’accès aux services publics. Et l’école restera bien la priorité du gouvernement", ajoute-t-il. "Il faudra dire la vérité", dit-il, promettant "des changements et des ruptures".

Lors de son discours, Gabriel Attal a également évoqué la crise politique en cours. "La politique française est malade", dit-il, estimant que "la guérison est possible à condition que nous acceptions tous de sortir du sectarisme, (…) des coups politiques, à condition que nous acceptions d’arrêter de tout voir en noir".

Gabriel Attal s'adresse maintenant à Michel Barnier depuis le parvis de Matignon, lui transmettant les chantiers importants laissés en suspend. "L'école est la mère des batailles", dit-il. Il énumère ensuite les mesures lancées "cet été" : "Les mesures sont sur votre bureau", ajoute-t-il.

Le logement, l'hôpital, l'éducation... Gabriel Attal passe en revue les projets de loi qu'il lègue à son successeur et souhaite voir se poursuivre.

"Nous nous connaissons depuis plusieurs années", souligne Gabriel Attal en saluant son successeur Michel Barnier au début de son discours. Gabriel Attal a tenu à remercier Emmanuel Macron pour "sa confiance", et les Français et "leur force de caractère", leur "amour de la République". Il évoque également les crises qu'il a dû gérer durant son mandat, notamment celle des Agriculteurs lorsqu'il a été nommé.

"Huit mois c'est court, c'est trop court et je ne le cache pas il y a une frustration", ajoute Gabriel Attal à propos de son court passage à Matignon.

En pleine passation de pouvoir, Éric Coquerel (LFI) sur RTL déplore la nomination de Michel Barnier à Matignon : "Je pense que tout ça ne va pas durer très longtemps", estime-t-il, "Si il passe la motion de censure que nous avons déposée", dit-il à propos d'Emmanuel Macron, "ce ne sera pas le cas au moment du budget", poursuit Éric Coquerel, qui préside la Commission des Finances.

"Merci cher Gabriel Attal", écrit Emmanuel Macron sur X ce jeudi soir. "Avec le gouvernement, vous avez fait avancer le pays et contribué à son rayonnement dans un moment important. Au service de nos concitoyens, la France au cœur", poursuit le président dans un ultime message adressé à son Premier ministre avant la passation de pouvoir avec son successeur, Michel Barnier.

Les deux hommes vont s'exprimer chacun leur tour devant la presse, et doivent auparavant s'entretenir à huis clos. La cérémonie doit débuter d'ici quelques minutes.

Le vice-président du Rassemblement national et maire RN de Perpignan, Louis Aliot, fera également part de sa réaction à la nomination de Michel Barnier à Matignon, au micro de RTL vendredi, à 7h15.

Au lendemain de la nomination de Michel Barnier, Lucie Castets, candidate NFP à Matignon, fera part de son retour sur les événements au micro de Thomas Sotto dans RTL Matin, vendredi 6 septembre à 7h40.

Autres réactions, celles des ONG environnementales, qui s'adressent au nouveau Premier ministre Michel Barnier : "(Michel Barnier) doit tourner la page des errements du gouvernement Attal, marqué par un affaiblissement des engagements en matière d'environnement", a écrit Générations Futures dans un communiqué relayé par l'AFP, appelant à un "changement de cap".

"Depuis la dissolution de l'Assemblée nationale" et malgré l'urgence à agir face au changement climatique et à la perte de biodiversité, "l'écologie a été la grande absente" des débats, regrette de son côté Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France.

Plusieurs textes sont en attente, comme le plan national d'adaptation au changement climatique, l'un des "dossiers urgents" que souhaitent rouvrir les ONG.

François Hollande a réagi à la nomination de Michel Barnier. "Bernard Cazeneuve aurait pu plus facilement, et sans avoir besoin de je ne sais quel quitus du RN, ne pas être censuré par l’Assemblée nationale", dit-il dans un commentaire relayé sur son compte X (ex-Twitter).

"Ce sera un changement plus à droite encore que ce qui a été proposé jusqu'à présent", estime-t-il quant à au virage opéré par le choix de Michel Barnier à Matignon.

Ministre de Nicolas Sarkozy puis d'Emmanuel Macron, Roselyne Bachelot salue la nomination de son "ami" Michel Barnier sur RTL. ⤵️

Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, accueillera son successeur Michel Barnier à Matignon, à 18h, pour la passation de pouvoirs.

Le choix de Michel Barnier ne fait pas l'unanimité au sein de l'ex-majorité présidentielle. Sacha Houlié, notamment, ne cache pas son étonnement.

"Incompréhension après la nomination d'un Premier ministre issu de LR ! Ce parti a perdu les européennes, perdu les législatives, reculé en sièges et sauvé beaucoup de députés à la seule faveur du front républicain", écrit-il.

Fabien Roussel a également fustigé la nomination de Michel Barnier à Matignon. "Libéral, européiste, anti-social, Barnier est aux antipodes du message envoyé par les Français aux législatives", estime le secrétaire national du Parti Communiste.

"Un bras d’honneur aux Français qui aspirent au changement", assène-t-il.

Renaissance ne votera pas de "censure automatique" contre le gouvernement que doit former Michel Barnier, mais portera "des exigences sur le fond, sans chèque en blanc", a fait savoir jeudi le parti d'Emmanuel Macron, pour qui le président a "rempli son rôle constitutionnel" en vue d'un "gouvernement stable".

"Le Parti socialiste n'ayant jamais voulu soutenir la candidature de Bernard Cazeneuve", Emmanuel Macron "fait donc le choix d'un Premier ministre de droite", accuse par ailleurs Renaissance.

Le premier secrétaire du Parti Socialiste dénonce également le choix de Michel Barnier, affirmant que "nous entrons dans une crise de régime".

Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a vivement critiqué la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre.

"L'élection a été volée au peuple français", affirme-t-il, appelant à un grand rassemblement le 7 septembre prochain.

Le patron du RN Jordan Bardella a assuré jeudi que son parti "jugera sur pièces le discours de politique générale" de Michel Barnier, avant de se déterminer sur une censure de son gouvernement, après sa désignation comme Premier ministre.
"Nous plaiderons pour que les urgences majeures des Français, le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration, soient enfin traitées, et nous nous réservons tout moyen politique d'action si ce n'était pas le cas dans les prochaines semaines", a-t-il affirmé sur X (anciennement Twitter).

Le Rassemblement national (RN) attendra la déclaration de politique générale de Michel Barnier avant de décider d'une éventuelle censure de son gouvernement.

"On attendra la déclaration de politique générale, en étant attentifs au respect des électeurs du RN", a déclaré jeudi la direction du parti de Marine Le Pen.

Emmanuel Macron a demandé au nouveau Premier ministre Michel Barnier de "constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays", a déclaré jeudi l'Elysée dans un communiqué.

"Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le président s'est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement", a ajouté la présidence.

Le plus jeune Premier ministre de la Ve République sera suivi du plus âgé. Michel Barnier a été nommé Premier ministre ce 5 septembre par Emmanuel Macron, annonce l'Élysée dans un communiqué.

premier ministre

Nouveau Premier ministre : Michel Barnier officiellement nommé à Matignon par Emmanuel Macron

Pressenti pour le poste de Premier ministre, Michel Barnier, sort d'un entretien avec Macron à l'Elysée à la mi-journée. Sa nomination pourrait intervenir dans les prochaines minutes pour une passation avant la fin d'après-midi.

L'ex-ministre et ancien commissaire européen de droite Michel Barnier, désormais favori pour Matignon, a quitté l'Elysée jeudi peu après 13H après un entretien avec Emmanuel Macron, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le Communiste Ian Brossat a réagi sur BFMTV ce midi à la possibilité de voir Michel Barnier à Matignon. "Barnier, c’est Macron avec quelques années en plus, quelques centimètres en plus et quelques cheveux blancs en plus, tacle-t-il. Mais du point de vue de la ligne politique c’est exactement la même chose."

Selon nos informations, l'interminable quête d'un Premier ministre est sur le point de s'achever. Du côté de l'Élysée, on explique qu'une annonce serait imminente, de quoi espérer une nomination officielle dans les prochaines heures.

Écoutez nos informations de la mi-journée ⤵️

Le journal RTL

Le journal RTL de 12h du 05 septembre 2024

05/09/2024 à 12:20 — 10m48s

"À mon avis, c'est fait pour lui". Un interlocuteur du président de la République soufflait ce matin à RTL que l'option Michel Barnier pourrait être la bonne.

"Ce sera Barnier", confirme un ministre bien informé à la mi-journée. Mais prudence, tant que l'annonce n'est pas officielle, un revirement de situation pourrait toujours se produire. Des passations de pouvoir avaient été prévues à plusieurs reprises avant d'être annulées.

L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a assuré jeudi qu'il aurait accepté d'être nommé à Matignon par "devoir", précisant ne pas avoir eu d'échange avec le président de la République depuis lundi.



"Je ne fais pas de demande en la matière (..) Mais si on m'en avait fait un devoir, je l'aurais fait", a affirmé M. Cazeneuve, interviewé sur BFMTV et LCI. Interrogé sur la possibilité pour lui de ne pas être censuré à l'Assemblée nationale, il a souligné que "la meilleure manière de savoir cela, c'est de nommer un Premier ministre et de (le) laisser faire son travail".

L'hypothèse d'une annonce de nomination de Michel Barnier a commencé à circuler dans la soirée de mercredi. Un conseiller de l'exécutif a détaillé à l'AFP les multiples qualités de l'ancien candidat à la primaire LR de 2021: il est "Macron-compatible", il permet la participation de LR à une coalition de gouvernement, il ne serait pas censuré immédiatement et ne sera pas candidat en 2027, selon lui.

Pressenti il y a encore quelques jours pour remplacer Gabriel Attal, Bernard Cazeneuve a répondu à LCI sur l'option Michel Barnier, indiquant que ce dernier est "un homme qui a des qualités".
"De toute façon, la seule préoccupation que nous devons avoir aujourd'hui, c'est celle d'un gouvernement qui permette au pays de résoudre les difficultés nombreuses et elles sont profondes", a ajouté l'ancien Premier ministre de François Hollande.

Selon l'AFP, certains députés macronistes se sont opposé hier à la nomination de Xavier Bertrand à Matignon. Le président du Conseil régional des Hauts-de-France aurait également fait l'objet d'un vote de censure de la part du Rassemblement national et du NFP.

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (LR) estime que le président de la République aurait dû laisser le NFP tenter d'obtenir une majorité. "Il faut que le président de la République accepte l'idée que le futur Premier ministre ne sera plus son collaborateur, il n'est plus maître du jeu aujourd'hui", assure-t-elle.
"Il aurait sans doute dû, il y a quelques semaines, prendre le nom de Madame Castets et dire au NFP d'essayer d'avoir une majorité", poursuit-elle.

"La France peut basculer dans le chaos", a assené Marine Tondelier. secrétaire nationale des Écologistes. "Je suis profondément désespérée du spectacle que l'on offre aux Français, j'ai honte, je suis écœurée, mais je suis comme eux", a-t-elle déclaré sur France info ce matin.

Le Nouveau Front populaire a appelé à nouveau le président de la République à désigner un Premier ministre issu de cette coalition des gauches. Selon Marine Tondelier, ce n'est pas au Président de chercher une coalition. "On a un président de la République qui s'accroche, qui fait partie du problème, mais qui se présente comme la solution qui surjoue un rôle que la constitution de lui donne pas et qui fait de l'obstruction", affirme l'Écologiste.

Le nom de Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen, a circulé il y a quelques jours lors des consultations pour nommer un Premier ministre. Pas hostile à l'idée d'entrer à Matignon, l'élu avait émis une condition : être soutenu par le Nouveau Front populaire, refusant d'être considéré comme "un traître à son camp". Selon les informations de Libération, Karim Bouamrane prévoit de lancer son propre mouvement politique.

Alors que le nom de Michel Barnier émerge, le député du Rassemblement national Sébastien Chenu estime que l'ancien ministre est "l'incarnation de quelqu'un de soumis à la doxa européenne". "Ce n'est pas du tout notre ligne politique", ajoute-t-il.
Très hostile à l'option Xavier Bertrand, Sébastien Chenu se montre plus tendre avec Michel Barnier : "ça ne fait pas rêver, mais j'attends de l'écouter", explique-t-il sur BFMTV-RMC.

Dans un communiqué publié sur X par Lucie Castets ce matin, le Nouveau Front populaire s'adresse au président de la République pour lui intimer de choisir un Premier ministre issu de leur rang. "Il est plus que temps de demander au Nouveau Front populaire et à sa candidate de former un gouvernement", écrivent-ils.
"Chaque jour de blocage de nos institutions rend plus difficile la tâche du prochain gouvernement, qui sera chargé de redresser le pays après lui", ajoutent-ils.

Face à la difficulté du président à nommer un Premier ministre, certains appellent à sa démission. Pour Jean-François Copé, c'est une possibilité envisageable.
"Dans l'histoire politique, il y a la notion de responsabilité devant le suffrage universel", explique-t-il en rappelant qu'un président a déjà démissionné sous la IIIe République après avoir été désavoué.
"La question est sur toutes les lèvres et il faut à un moment que cette question soit posée au président de la République", estime Jean-François Copé.

Après plus de 50 jours sans premier ministre et sans gouvernement, le débat sur la proportionnelle a été ravivé. Ce mode de scrutin permettrait, selon ceux qui le défendent, de construire plus facilement des coalitions et favoriserait les discussions entre les partis.
Jean-François Copé n'est pas de cet avis : "C'est pire que tout la proportionnelle, vous pérennisez l'instabilité politique à l'Assemblée pour toujours. Tout ça est fou", a-t-il martelé sur RTL.

Les invités de RTL

POLITIQUE - Jean-François Copé est l'invité de Thomas Sotto

05/09/2024 à 08:01 — 08m34s

Invité sur RTL, Jean-François Copé, maire de Meaux et ancien ministre du Budget sous Chirac, a réaffirmé souhaiter voir à Matignon un homme ou une femme de droite. "Ce n'est pas la gauche qui a gagné", assure-t-il en expliquant qu'une coalition entre la majorité présidentielle, les LR et le groupe LIOT pèserait plus à l'Assemblée que le Nouveau Front populaire.

"Il me semble qu'il y avait une grande logique à choisir Xavier Bertrand et le cas échéant, Michel Barnier. On a là deux noms qui me semblent complètement cohérents", a-t-il ajouté.

Le suspense continue. Alors que la piste Bernard Cazeneuve a été écartée et que celle de Xavier Bertrand semble s'éloigner, c'est le nom de l'ex-commissaire européen de droite Michel Barnier qui émerge. Selon une ministre démissionnaire, l'Élysée a échangé avec lui dans la journée de mercredi, quant d'autres vantent son profil "moins clivant" et "plus consensuel".

"Il est très apprécié des députés de droite sans que ce soit un irritant à gauche. Si Xavier Bertrand coince vraiment, je ne vois pas d'autres pistes que la sienne", glisse-t-elle.