Emmanuel Macron veut "convaincre" Donald Trump de ne pas augmenter les droits de douane avec la France

Si Donald Trump décide de taxer davantage les produits français, vendus sur le sol américain, Emmanuel Macron a indiqué que cette décision "ne restera pas sans réponse".

Emmanuel Macron le 5 mars 2025

Crédit : Ludovic MARIN / AFP

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"Convaincre" Donald Trump. Voici la mission que s'est donné Emmanuel Macron. Lors de son allocution du mercredi 5 mars 2025, le président de la République a évoqué la guerre en Ukraine et notamment le rôle de son homologue américain. Ainsi, le chef de l'État a jugé que les taxes douanières américaines sur les marchandises européennes étaient "incompréhensibles", laissant présager un nouveau bras de fer avec les États-Unis.

Selon lui, la France doit se "préparer à ce que les États-Unis décident de tarifs douaniers sur les marchandises européennes", comme ils viennent de le confirmer à l'encontre du Canada et du Mexique.

"Cette décision, incompréhensible tant pour l'économie américaine que pour la nôtre, aura des conséquences sur certaines de nos filières", a-t-il prévenu. Mais elle "ne restera pas sans réponse de notre part", a-t-il mis en garde. Emmanuel Macron veut "dissuader" Donald Trump de mettre en application cette décision

Taxation américaine et réplique canadienne

Si Emmanuel Macron a évoqué ce sujet lors de son allocution, c'est au vu des nouvelles barrières douanières américaines qui visent le Canada, le Mexique et la Chine. Ces dernières viennent d'entrer en vigueur.

Les importations en provenance du Canada et du Mexique sont désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens. Les produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20%, par rapport à la taxation en vigueur avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Le Canada a répliqué par la mise en place "immédiate" de droits de douane ciblés de 25% sur certains produits américains, notamment la viande, les œufs, les fruits et le vin, dont la portée va s'élargir au cours du mois, a expliqué le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

Le gouvernement américain a ouvert la porte à un compromis : le secrétaire au Commerce Howard Lutnick a assuré échanger avec ses homologues et que le président Donald Trump était "à l'écoute". "Je pense qu'il finira par trouver une solution avec eux", a-t-il déclaré. Un premier geste d'apaisement ?

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