Une rencontre sous tensions. Emmanuel Macron a commencé depuis le 4 novembre son itinérance à travers le nord et l'est de la France. Le chef de l'État se rend ainsi dans la région des Hauts-de-France, présidé par l'ancien membre des Républicains Xavier Bertrand. Durant ce périple, le président doit, selon le président de la région, échanger avec les Français "sans leur faire la leçon".
Lors de ce déplacement, le président de la République va honorer la figure du Poilu français car "dans nos sociétés nous avons besoin de nous assimiler à des gens qui font des choses extraordinaires", a-t-il expliqué dans un entretien accordé aux journaux du groupe Ebra.
L'"itinérance" aura parallèlement une forte connotation politique et sociale à un moment où le président est au plus bas dans les sondages et que la grogne des Français monte sur la question du pouvoir d'achat.
Emmanuel Macron et Xavier Bertrand se sont lancés dans une joute verbale par médias interposés. Tout a commencé dimanche 4 novembre. Dans Le Journal du Dimanche, le président des Hauts-de-France a interpellé le président de la République : "Monsieur le Président, sortez du déni concernant la sécurité !".
D'après l'ancien membre des Républicains, "on a laissé dégénérer la situation" sur le plan sécuritaire. "Il nous faut une réponse judiciaire plus dure ! Ne tournons pas autour du pot : il faut plus de places de prison, plus de moyens pour la police et la justice et plus de sévérité", préconise-t-il.
Les tensions entre les deux hommes politiques se sont aussi cristallisées autour d'Ascoval et sur la sauvegarde du site de Saint-Saulve. "Il y a eu tellement de changements de pied de l'État sur ce dossier que ce serait bien que le président de la République affirme sa position aux salariés ou leurs représentants", indique Xavier Bertrand.
En réponse, Emmanuel Macron n'a pas mâché ses mots. "Il y a beaucoup d'élus qui, aujourd'hui, se voient un destin national. C'est légitime. Il y a aussi beaucoup de gens qui sont dans l'opportunisme. Je leur laisse leur opportunisme et leur agitation", a répliqué le président de la République, à destination de Xavier Bertrand.
Il a ajouté : "Je ne suis pas dans l'opportunisme, je suis dans l'action. Je ne suis pas dans la démagogie, je suis dans les solutions", ajoute-t-il encore en direction de l'ancien ministre du Travail.
"On peut me reprocher beaucoup de choses, mais pas le fait d'aller au-devant des gens et de leur parler, répond Emmanuel Macron. Quand les gens expriment une colère, quand ils sont dans l'indignation, je l'ai toujours entendu".
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