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Emmanuel Macron souhaite que la réforme des retraites soit votée à l'Assemblée

Emmanuel Macron a affirmé qu'il souhaitait un vote sur sa réforme des retraites. Pourtant, à l'heure du vote à l'Assemblée nationale, jeudi 16 mars, le doute persiste.

Emmanuel Macron
Emmanuel Macron
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Caroline Frühauf & AFP
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Mercredi 15 mars, Emmanuel Macron a réuni dans la soirée à l'Élysée la Première ministre Elisabeth Borne et des ministres concernés par la réforme des retraites pour préparer cette dernière séquence parlementaire.

Le Sénat doit d'abord confirmer son vote positif sur cette réforme jeudi 16 mars au matin, ce qui ne fait guère de doute. Le texte arrivera l'après-midi à l'Assemblée nationale, où le gouvernement n'est pas certain d'avoir une majorité et pourrait être tenté de dégainer l'article 49.3 de la Constitution qui permet une adoption sans vote.

"Rien n'est tranché" à ce sujet, a dit dans la soirée une source au sein de l'exécutif. "Le président de la République souhaite aller au vote", a assuré l'Élysée. "Nous devons mobiliser tous les parlementaires dans un esprit de responsabilité", a ajouté l'entourage d'Emmanuel Macron.

Elisabeth Borne s'est félicitée du compromis trouvé par les sénateurs et députés réunis mercredi 15 mars en commission mixte paritaire (CMP). Celle-ci a confirmé les grands axes de la réforme, avec le report de 62 à 64 ans de l'âge de départ en retraite, dénoncé par les syndicats et les oppositions de gauche et d'extrême droite.

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À l'Assemblée, les voix des députés du parti de droite Les Républicains, eux-mêmes divisés, seront cruciales pour le camp présidentiel qui n'y dispose que d'une majorité relative.

Le recours au 49.3 n'est pas envisagé

Selon un cadre de la Macronie, "à ce stade, on ne va pas vers un 49.3", mais il n'est pas exclu. La décision d'un recours à cet outil constitutionnel, qui nécessite une délibération préalable en Conseil des ministres, pourrait être prise jusqu'à la dernière minute avant le début de la séance à l'Assemblée prévue à 15 h.

Parmi les frondeurs LR, Aurélien Pradié conditionne son vote positif à l'inscription sans ambiguïté d'une durée maximale de 43 ans de cotisation pour tous les travailleurs. Un compromis a été trouvé en CMP sur ce sujet. Pourtant, le chef de file des députés LR, Olivier Marleix, a reconnu que certains travailleurs devront cotiser "un tout petit peu" plus que 43 ans, et que certains élus de droite "ne souhaiteront pas voter" la réforme.

L'incertitude règnera jusqu'au dernier moment. Cependant, un recours au 49.3 serait perçu comme un geste politique très risqué et un passage en force, susceptible de durcir le mouvement de contestation, ont mis en garde plusieurs leaders syndicaux. Son utilisation expose aussi l'exécutif à une motion de censure.

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