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Emmanuel Macron : que signifie l'expression "décivilisation" ?

Emmanuel Macron a employé le terme "décivilisation" lors d'un conseil des Ministres. Depuis, cette expression fait polémique au sein de la classe politique.

Emmanuel Macron, le 21 mai 2023
Emmanuel Macron, le 21 mai 2023
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
LE MAG - Emmanuel Macron : que signifie l'expression "décivilisation" ?
00:19:12
Thomas Despré - édité par Laureline Chatriot
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C'est le mot de la semaine. Emmanuel Macron a employé le terme "décivilisation" en conseil des Ministres. Un mot fort qui, s'il fait polémique, n'est pas forcément compris par les proches du Président et par le plus grand nombre.

Par ce mot, le chef de l'État dénonce le climat actuel et la montée de la violence dans toute la société. C'est notamment illustré par les récentes agressions à l'encontre de plusieurs élus ou l'assassinat d'une infirmière à Reims. "Il faut être intraitable sur le fond. Aucune violence n'est légitime, quelle soit verbale ou contre des personnes", a martelé Emmanuel Macron lors de ce conseil des Ministres.

"Il faut travailler en profondeur pour contrer ce processus de 'décivilisation'", a-t-il poursuivi. Depuis ces déclarations, le terme utilisé par le Président fait polémique.

Emmanuel Macron a-t-il raison d'utiliser ce terme ?

Cette expression fait polémique car selon les différentes interprétations, elle renverrait à l'extrême-droite. C'est en tout cas ce que considère plusieurs élus de gauche, comme le député LFI Alexis Corbière ou encore Olivier Faure, le patron du Parti Socialiste. 

Le terme "décivilisation" serait également un concept utilisé par Renaud Camus, l'auteur de la théorie du "grand remplacement". "Certainement pas", répond l'entourage d'Emmanuel Macron. Toutefois, le journal Le Monde relate dans ses colonnes un déjeuner, mardi 23 mai, entre le Président et plusieurs intellectuels. Le mot aurait été prononcé par le sondeur et analyste Jérôme Fourquet, puis repris par le chef de l'État.

Montée de la violence ou pas ? Là encore le sujet fait débat : "Je la ressens quand je regarde la télé mais sinon au quotidien, non", estime Olivier, sculpteur à Montreuil. Un avis que ne partage pas Linda Kebbab, porte-parole du syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière : "Il y a une banalisation des violences, que nous avons constaté dès le mouvement des Gilets Jaunes !", a-t-elle expliqué. "Des gens lambda qui ne sont pas des délinquants, encourageaient la violence du black bloc, notamment à l'égard des forces de l'ordre."

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