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Macron, "les hommages, les enterrements, c’est son truc", estime Polony

ÉDITO - Pour Natacha Polony, Emmanuel Macron "adore jouer avec les symboles, avec l’Histoire, mais façon gros sabot et surlignage."

Emmanuel Macron était ce dimanche 17 mai à Montcornet pour un hommage au Général de Gaulle.
Crédit : POOL / AFP
Macron, "les hommages, les enterrements, c'est son truc", estime Polony
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Natacha Polony - édité par Chloé Richard-Le Bris
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Emmanuel Macron était ce dimanche 17 mai à Montcornet pour un hommage au Général de Gaulle. Une occasion de parler aux Français de la France et du coronavirus ?

Il faut avouer qu’il fait ça bien. Les hommages, les enterrements, c’est son truc. Le dos raide, le regard dans le vide, l’air inspiré. On sent le souffle de l’Histoire qui soulève la mèche de son front. C’est fort, c’est émouvant.

Et puis il y a les mots. "Il y a des défaites d’un jour qui portent en elles-mêmes les victoires du lendemain." Traduction : vous avez l’impression que la gestion de cette crise a été catastrophique, que l’État a failli, que l’administration était rigide... Mais moi, je ne suis pas du côté des décideurs, je suis de Gaulle qui avait prévu l’usage des chars dans les guerres futures, le rebelle, le résistant... Vous n’y croyez pas ? Oh, vous avez mauvais esprit !

C’est une façon de dire que la France se relève toujours, que l’unité nationale nous permet de ne pas nous effondrer. C’est tout le problème d’Emmanuel Macron. Il adore jouer avec les symboles, avec l’Histoire, mais façon gros sabot et surlignage.

Sur l’unité nationale, sur la capacité à se relever, il a totalement raison, c’est une des forces de la France. Mais lui, il est du côté de ceux qui ont pris les décisions, de ceux qui ont arbitré et qui sont responsables. Pas de tout, bien sûr, il hérite d’une situation. Mais nous faire croire qu’il va se réinventer et que, par magie, tout ce qu’il rejetait hier, il va le mettre en œuvre maintenant, c’est un peu fort de café.

Le cœur du gaullisme, ce qui le définit absolument, c’est l’idée de l’indépendance nationale.

Natacha Polony

Je ne sais pas si vous avez vu ce titre hilarant dans le Monde il y a quelques jours ? "Le souverainisme économique ne fait plus peur à l’exécutif". On parle bien du ministre de l’Economie Macron, qui a bradé Alstom, Technip, ou l’aéroport de Toulouse ? D’autant que la formulation est savoureuse. Avant, ça lui faisait donc peur ? Et pourquoi ? Parce que c’était mal ?

Le cœur du gaullisme, ce qui le définit absolument, c’est l’idée de l’indépendance nationale. Elle est là en mai et juin 40, face aux Allemands. Elle est là en 1958 dans la Constitution de la Vème République et elle en encore là quand il sort du commandement intégré de l’OTAN ou quand il veut créer une Europe indépendante avec le traité de l’Élysée. Le plus efficace des hommages, ce serait de s’en souvenir.

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