À trois jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, Emmanuel Macron a rompu le silence et précisé ses intentions face à la crise de régime qui secoue le pays depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, prononcée après la victoire du Rassemblement national aux européennes début juin. Le chef de l'État a écarté le scénario d'une démission, se disant fidèle "au mandat que les Français lui ont confié" jusqu'en 2027, et repoussé tout remaniement gouvernemental "à la mi-août", "dès qu'on le pourra" après les Jeux olympiques. "J'ai choisi la stabilité avec des ministres qui ont eu un engagement remarquable", a-t-il souligné, assurant ne pas être "en mesure de changer les choses actuellement".
Invité à tirer le bilan de sa dissolution controversée de l'Assemblée, Emmanuel Macron a estimé avoir "pris [ses] responsabilités" en demandant aux Français de choisir" alors que les difficultés parlementaires allaient "s'accumuler" à l'automne et probablement mener à "une motion de censure" et "une dissolution pendant le vote du budget". Dans ce contexte, le Président appelle les groupes parlementaires à "travailler ensemble durant l'été" pour trouver une issue à la paralysie politique actuelle. "La responsabilité des groupes parlementaires est de savoir bâtir des compromis et de sortir des évidences", a-t-il répété.
Alors que le Nouveau front populaire s'est mis d'accord mardi, après des mois de tractations, pour proposer le nom de la haute fonctionnaire Lucie Castets comme candidate au poste de Premier ministre, Emmanuel Macron a jugé que "le sujet n'est pas un nom donné par une formation politique". Le chef de l'Etat a par ailleurs insisté sur le fait que le NFP ne pouvait pas se prévaloir de la majorité dans l'hémicycle. "La clarification de la semaine dernière est assez simple", a-t-il assuré. "Le NFP a eu un candidat (au Perchoir, André Chassaigne, Ndlr.), et il n'a pas été élu. Contrairement à ce qui a été dit, il n'a pas eu la majorité, puisque c'est Yaël Braun-Pivet qui l'a emporté au troisième tour. Ce qui montre très clairement qu'il serait faux de dire que le NFP a une majorité quelle qu'elle soit dans cette Assemblée", a-t-il souligné, ajoutant que "le parti arrivé en tête aux législatives, c'est le Rassemblement national". "On doit entendre" le score du RN, a-t-il poursuivi, dénonçant notamment le comportement de certains élus qui ont refusé de saluer des députés du parti d'extrême-droite la semaine dernière et jugeant que "ce n'est pas une bonne chose" que le parti ne soit pas représenté au bureau de l'Assemblée.
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