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Émeutes : qu'est-ce que la Snap Map de Snapchat que le gouvernement veut censurer ?

Disponible sur le réseau social depuis 2017, cet outil permet d'identifier la position de ses amis, et de repérer les endroits les plus fréquentés par les utilisateurs.

Les lieux qui concentrent le plus de tensions sont mis en avant sur la SnapMap de Snapchat
Crédit : RTL
Angéline Da Costa
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Elle est pointée du doigt par Olivier Véran. Selon le gouvernement, lors des émeutes, de nombreux jeunes et utilisateurs des réseaux sociaux ont eu recours aux outils proposés par les plateformes, à l'image des hashtags sur Twitter, des story sur Instagram, mais surtout, la carte interactive proposée par Snapchat. La "Snap Map" offre un service de géolocalisation mettant en avant les "points chauds", à savoir les endroits recensant le plus d'activité. 

Snapchat est un réseau social proposant à ses utilisateurs une multitude de fonctions interactives. Popularisé par l'utilisation de la "story", des photos ou des vidéos diffusées pendant 24 heures, ce service de messagerie instantanée propose aussi une formule exclusive : une carte de géolocalisation. Cet outil permet d'abord de situer la position des amis autorisant la fonction, mais aussi de découvrir les contenus d'autres utilisateurs. 

Comment fonctionne la Snap Map ?

C'est essentiellement cette fonctionnalité qui est pointée du doigt par l'exécutif. En effet, depuis l'application, l'outil Mapbox propose depuis 2017 aux utilisateurs de partager leur géolocalisation et les contenus qu'ils postent. Aussi, les zones à forte activité sont indiquées par des plages de couleurs allant du bleu clair au rouge foncé, en fonction du nombre de contenus postés.


Lorsque l'utilisateur clique sur ses zones, il peut ainsi découvrir en temps réel les dernières images qui ont été diffusées par les personnes présentes sur les lieus en story, qu'ils s'agissent contacts ou d'inconnus. Ainsi, lors des premières nuits d'émeutes, Nanterre était une zone de forte activité pour les "snappeurs", qui pouvaient voir l'ensemble des évènements filmés ou photographiés directement par les personnes sur place en temps réel.

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Selon le gouvernement, cette fonctionnalité est problématique, car elle permettrait aux potentiels émeutiers d'être incités à se déplacer pour avoir recours à des comportements violents, mais aussi d'être capable d'identifier les lieux "chauds" où les pillages, violences et incendies, battent leur plein. 

Imputant un rôle clé aux réseaux sociaux dans les différentes manifestations ayant eu lieu après la mort de Nahel à Nanterre et jugeant ces plateformes comme responsables de l'amplification du mouvement, le gouvernement s'en prend désormais à la fameuse Snap Map. Ils souhaiteraient même débrancher cette fonctionnalité pour empêcher des regroupements, comme l'a souligné Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. 

Les réseaux sociaux, le nouveau bouc-émissaire de l'exécutif

Emmanuel Macron n'avait pas exclu de "couper les réseaux sociaux" en cas de crise, le 4 juillet dernier. Cette sortie a été jugée trop radicale par une partie de l'opposition, qui a rappelé que le contrôle des réseaux sociaux est déjà mis en place en Iran, en Chine ou en Corée du Nord, des états peu démocratiques donc, comme l'a signalé avec ironie la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale, Mathilde Panot, sur Twitter. 

L'idée a ensuite été développée par d'autres membres de gouvernement, à l'image du porte-parole Olivier Véran. Ce mercredi 5 juillet, il a accusé les plateformes, y compris Snapchat, de permettre aux utilisateurs de se regrouper plus facilement. Il a également dénoncé "des fonctions de géolocalisation sur certaines plateformes qui permettent à des jeunes de se retrouver à tel endroit en montrant des scènes et comment mettre le feu, etc". 

Depuis, Snapchat s'est défendu, comme l'a révélé Le Figaro. Le petit fantôme jaune affirme que "tout contenu qui enfreint les directives" a été supprimé, et que ceux restants étaient principalement des réactions des internautes plus que de véritables apologies ou banalisation de la violence. 

Au micro de RTL, le ministre délégué chargé de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, qui est à l'origine d'un projet de loi sur la sécurisation des réseaux sociaux, a essayé de tempérer la polémique, précisant qu'un groupe de travail serait chargé de se pencher sur la question. Enfin, ce vendredi 7 juillet, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, reçoit les représentants de principales plateformes pour leur rappeler leurs "obligations légales", notamment dans la diffusion de contenus jugés sensibles ou incitants à la violence. 

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