Emeutes en France : s'attaquer aux parents de délinquants, l'idée divise les députés

Avec les récents évènements après la mort de Nahel, la droite et le gouvernement avancent l'idée de sanctionner financièrement les parents. Une idée qui divise les représentants du pays, y compris au sein de la majorité.

Emmanuel Macron lors de son déplacement à Marseille lundi 26 juin 2023

Crédit : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

ÉMEUTES - S'attaquer aux parents de délinquants, l'idée divise les députés

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À la suite de la mort de Nahel, les émeutes qui ont eu lieu dans tout le pays ont suscité de vives réactions. Une mesure, qui avait été instaurée par Nicolas Sarkozy puis abrogée sous la mandature de François Hollande, est reprise par Emmanuel Macron : celle de sanctionner financièrement les parents de délinquants.

La proposition est clivante à l'Assemblée. Le président des Républicains Eric Ciotti veut supprimer les allocations familiales des parents d'enfants qui ont commis des délits. Le Rassemblement national, par la voix de Jean-Philippe Tanguy, est d'accord. Ce dernier estime que les allocations familiales sont une "aide pour éduquer les enfants" et non "un don gratuit".

Il souhaite donc "supprimer, ou au moins suspendre les allocations familiales des parents". De son côté, la gauche refuse catégoriquement, à la manière du député La France Insoumise Antoine Léaument, qui estime qu'il ne faut pas donner de "leçons de maintien" aux parents des quartiers populaires, et au contraire les aider, car ce sont ceux qui "ont le plus de difficultés déjà dans la vie".

Des divisions au sein de la majorité présidentielle

Dans le camp de la Macronie, le député Sacha Houlié juge que cette mesure "ne sert à rien", si ce n'est "paupériser" et "jeter l'opprobre sur des familles des quartiers populaires". Il insiste pour sa part davantage sur les "amendes" et les "responsabilités civiles", estimant que le gouvernement ne "lésine pas sur les moyens". Le seul problème étant que c'est Emmanuel Macron lui-même qui a évoqué cette possibilité de sanction financière dès la première infraction. La question divise donc jusqu'au sein de Renaissance.

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