"Traître", "coup monté", "boule puante". Jean-Luc Mélenchon n'a pas eu de mots assez forts pour fustiger l'attitude d'Andréa Kotarac, qui était jusque-là élu régional la France insoumise en Auvergne-Rhône-Alpes et avait participé à la campagne du candidat LFI à la présidentielle.
Le jeune homme a annoncé avec fracas sa démission du parti mardi 14 mai, en ajoutant qu'il voterait pour la liste du Rassemblement national pour les élections européennes. Précisant cependant ne pas adhérer au RN, Andréa Kotarac a dit considérer la liste emmenée par Jordan Bardella comme "la seule liste souverainiste, qui met en avant l'indépendance de la France et qui est la mieux à même de faire barrage à Emmanuel Macron et de faire barrage à ce rouleau compresseur anti-social".
Un comportement qui a profondément choqué dans les rangs de la France insoumise. "Pour solde de tout compte : Kotarac est le nom d'une boule puante de fin de campagne. Un coup monté. Le soutien d'un tel traître à ses amis déshonore ceux qui compteraient en profiter", a notamment réagi Jean-Luc Mélenchon.
Manon Aubry, tête de liste LFI pour les européennes, a critiqué mercredi sur BFMTV le fait, "à 10 jours d'une élection, de sortir un élu qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam". Assurant ne jamais avoir entendu parler de lui, elle a appelé à "ne pas donner trop d'importance à une personne individuelle qui, par opportunisme, trahit les valeurs chevillées au corps" de LFI. De son côté, le député de la France insoumise Adrien Quatennens a qualifié sur franceinfo son revirement de position de "sérieux coup monté de fin de campagne" qui n'aura "pas d'effet pour la raison que personne ne peut s'y tromper : c'est une trahison politique et un naufrage personnel".
Marine Le Pen, elle, se frotte les mains. La présidente du RN voit "une cohérence" dans ce soutien "puisque La France insoumise ne cesse de dire qu'il faut battre Macron", et a prédit "d'autres" ralliements similaires, tandis que le Rassemblement national, dans un communiqué, a salué "le courage et la lucidité" d'un élu "réellement insoumis".
Andréa Kotarac avait été élu en 2015 sur la liste PS/MRC/EELV/PG du socialiste Jean-Jack Queyranne et siégeait depuis au sein du groupe Rassemblement citoyen écologiste & solidaire (RCES), qui a décidé de "l'exclure" dès mardi 14 mai.
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