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Walter Broccoli, délégué syndical FO, devant l'usine de Florange, le 1er novembre 2012
Crédit : AFP/LIONEL BONAVENTURE
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Walter Broccoli, figure de la lutte des Arcelor-Mittal à Florange et ancien secrétaire local de FO, se présente aux élections régionales sur la liste "Unissons nos énergies" (Les Républicains, UDI, MoDem), a-t-il annoncé lundi 19 octobre. Walter Broccoli avait évoqué sa candidature lundi midi dans La Nouvelle édition sur Canal +. "Je suis 15e sur la liste" en Moselle, a précisé ce syndicaliste à la retraite, qui a "toujours voté PS, par réflexe plus que par conviction", mais estime que la politique menée par le gouvernement "n'a plus rien à voir avec le mandat qui leur (les socialistes, ndlr) a été donné. En 2012, je les ai écoutés nous dire des choses et (je les ai) vus faire l'inverse le lendemain. Aujourd'hui, il n'y a plus de parti de gauche", tempête-t-il.
Le choix du MoDem semble donc naturel à Walter Broccoli, qui avait "beaucoup travaillé" avec Nathalie Griesbeck, députée européenne centriste du Grand-Est, lors du conflit à Florange. "L'humanisme, l'Europe, je me retrouve dans ces valeurs du centre", a-t-il ajouté. Avec sa 15e place sur 34, il est éligible en cas de victoire de la liste conduite par Philippe Richert en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
On m'a proposé un poste pour que je continue à parler, à défendre mes convictions
Walter Broccoli
Et Walter Broccoli, qui avait vécu l'entrée en politique d'un autre syndicaliste de Florange, Edouard Martin, aujourd'hui député européen socialiste, comme une trahison, est certain qu'il pourra se faire entendre s'il est élu. "On leur propose des postes de député européen ou de ministre pour les faire taire, a-t-il réagi lundi. Moi, on m'a proposé un poste pour que je continue à parler, à défendre mes convictions". Il entend notamment "apporter (son) expérience du terrain et une plus grande ouverture d'esprit" au Conseil régional.
"Il faut cibler la formation professionnelle des chômeurs, estime-t-il. C'est le chômage le principal problème de la région. Pas l'immigration. L'immigration, c'est un détail". La campagne des régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne a été marquée par la polémique après les propos de Nadine Morano sur "la France, pays de race blanche". Cette dernière, tête de liste départementale en Meurthe-et-Moselle, s'est vu retirer son investiture par Les Républicains, au profit de Valérie Debord.
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