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Une femme effectue un vote électronique, le 14 mars 2010 à Mulhouse, le jour du premier tour des élections régionales.
Crédit : SÉBASTIEN BOZON / AFP
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Le vote électronique est encore marginal en France. Cantonné à une soixantaine de villes dans l'Hexagone, le ministère de l'Intérieur avait annoncé en 2017 son souhait d'y mettre fin. Pourtant, plusieurs communes continuent de les utiliser, à l'instar du Havre, qui est dotée de machines à voter depuis 2004, mais aussi Issy-les-Moulineaux ou Nevers dans la Nièvre, mais cette façon de voter est plutôt en perte de vitesse.
Alors que près de 80 communes avaient tenté l'expérience du vote électronique en 2008 pour les élections municipales et cantonales, pour le second tour de l'élection présidentielle en 2017, elles n'étaient plus qu'une soixantaine de villes à proposer le vote électronique.
Pourtant, dans actu.fr, la conseillère municipale déléguée aux élections du Havre Agnès Canayer précise que la ville est équipée de 150 machines à voter depuis 2004 et qu'aucun problème n'a depuis été à déplorer. Le vote électronique sera bien utilisé les 15 et 22 mars prochains pour les élections municipales.
En pratique, dans l'isoloir, la machine les attend et les électeurs n'ont qu'à appuyer sur le bouton correspondant à leur candidat et leur vote est pris en compte. Pour la conseillère municipale déléguée aux élections au Havre, "cela apporte une simplicité dans le déroulement des opérations de vote car les résultats arrivent plus raidement et sont plus sécurisés". Cela évite aussi les fastidieuses opérations de dépouillement.
Elle assure que les machines à voter du Havre ne sont pas connectées car "ce ne sont pas des machines numériques, mais en fait des grosses machines à calculer".
"Il n’y a aucun risque de piratage, tout se passe dans la machine", selon elle. Pourtant, de nombreux détracteurs assurent qu'il y a bien un risque de falsification et de piratages des résultats avec le vote électronique, même si les machines sont mises sous scellées, surveillées et si on n'a pas vraiment de preuves.
"J’y suis défavorable depuis le début", s’insurge notamment Matthieu Brasse, conseiller municipal d’opposition PS au Havre. Pour lui, "l’informatique est toujours piratable d’une manière et d’une autre". Une étude faite par des chercheurs américains (aux États-Unis on vote sur des machines à voter) avait pourtant démontré que toutes les machines seraient en réalité piratables, des hackers pouvant y injecter des virus permettant de truquer les résultats.
En outre, on reproche à ces machines d'avoir rendus les votes intraçables, et les recomptes, impossibles. Face à ces craintes, le gouvernement avait mis en place un moratoire sur ces machines à voter en 2008.
Pour rappel, l'utilisation des machines à voter est autorisée par le Code électoral depuis 1969, mais le développement de ces machines s'était accéléré en 2003, lorsque Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait fait homologuer trois types de machines à voter. Pourtant depuis le départ, ce mode de scrutin a toujours suscité critiques et oppositions.
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