Éducation, santé, finances publiques... Que prévoit François Bayrou pour les prochaines semaines ?

Les quatre priorités de François Bayrou. Le Premier ministre a dévoilé sa feuille de route dans une lettre adressée aux présidents des groupes parlementaires ainsi qu'aux présidents de l'Assemblée et du Sénat. Le chef du gouvernement promet de "s'attaquer à toutes les questions cruciales dont dépend l'avenir de la France". 

"Rien ne sera négligé", écrit d'ailleurs le locataire de Matignon. Ces différents chantiers seront lancés d'ici le 15 avril, c'est-à-dire dans moins d'un mois. Concernant l'éducation, François Bayrou promet "des choix structurants" en particulier "pour la formation des enseignants et la reconquête de l'écrit" avec des annonces, dès cette semaine. 

Deuxième priorité, l'accès aux soins. Un texte transpartisan sera examiné, à la fin du mois, pour lutter contre les déserts médicaux. François Bayrou entend également lutter contre la bureaucratie, le troisième chantier. C'est l'un de ses sujets fétiches.

Une grande conférence sur les finances publiques

Le Premier ministre veut remettre en cause des procédures et des normes inutiles en matière économique, notamment avec un nouveau texte pour simplifier la vie des entreprises. Il souhaite aussi simplifier le fonctionnement de l'État avec un passage en revue, déjà annoncé, des missions économiques de toutes les administrations publiques.

Dernier chantier, qui est peut-être le plus périlleux pour la survie du gouvernement, la préparation du budget 2026. Une "conférence nationale des finances publiques" sera réunie dans les prochains jours avec les syndicats, si tout va bien, sans négliger les efforts en matière de défense et de sécurité, précise François Bayrou.

Les mots du Premier ministre sont comme une réponse à ceux qui l'avaient attaqué ces dernières semaines sur sa supposée inaction. Le chef du gouvernement a cherché à éteindre ces critiques, lui qui dépassera dimanche les 100 jours à Matignon. 

Selon le locataire de Matignon, 2025 sera "une année décisive". François Bayrou évite soigneusement deux des sujets les plus clivants du moment, son "conclave" sur la réforme des retraites et l'immigration.