Le Parc des princes n'est pas à vendre. Un bras de fer s'est mis en place entre la direction du PSG, qui souhaite acheter le stade, et la mairie de Paris qui refuse de vendre. Anne Hidalgo s'est montrée claire dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France : "C'est non". Ce qui gêne dans cette affaire, c'est surtout la manière, le forcing, le chantage.
Les arguments de ceux qui plaident pour que le Parc des princes soit vendu au Paris Saint-Germain sont connus : tous les grands clubs européens ont un stade, le PSG a déjà injecté 85 millions d'euros pour rénover le Parc et Nasser al-Khelaïfi a promis de mettre 500 millions de plus qui permettraient d'augmenter la capacité du stade… Tout cela est vrai. Cependant, la maire de Paris ne veut pas céder le Parc. Elle considère en quelque sorte que le stade fait partie des bijoux de famille.
Il est vrai qu'en France, les stades appartiennent bien souvent aux collectivités, dont certaines ont noué des partenariats public-privé pour investir ou rénover les édifices. Une exception française, qui explique que peu de stades ont été vendus dans l'Hexagone. Chez nous, c'est culturel, les stades sont la propriété des villes.
C'est la toute puissance de l'argent qui impose sa loi.
Alba Ventura
Autre raison pour laquelle Anne Hidalgo n'est pas convaincue par les bienfaits d'une vente : une histoire de sous. Comme son premier adjoint l'a évoqué, les 40 millions que propose le PSG pour l'acquisition du Parc des princes serait une offre assez modeste. On peut en débattre.
En revanche, ce qui est critiquable dans cette affaire, c'est la façon dont le PSG avance ses pions : "La mairie nous pousse à aller ailleurs, elle veut nous déloger ainsi que les supporters. Nous avons l'argent pour investir mais nous n'investirons pas si la mairie ne nous vend pas le stade…", ce côté "à prendre ou à laisser" est inacceptable. C'est la toute puissance de l'argent qui impose sa loi.
On peut comprendre que le Paris Saint-Germain veuille être à la hauteur de ses ambitions, mais ce n'est pas en voulant tordre le bras de la mairie qu'il arrivera à ses fins. Le Parc des princes n'est pas à vendre. Quand c'est non, c'est non.
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