Comme chacun le sait, personne ne gagne une élection avec un bon bilan. En revanche, un mauvais bilan fait perdre une élection. Alors, le bilan d’Emmanuel Macron est-il bon ou mauvais ?
À la sortie d’un quinquennat de crises, ce n’est pas une réponse facile. Mais il reste une impression. Une impression générale, plus importante que les résultats qui se mesurent. Le sentiment que le pays est encore debout et que le Président sortant n’y est pas pour rien.
Prenez l'éducation, la sécurité, le pouvoir d’achat. Trois sujets qui concernent la vie quotidienne de millions d’électeurs. Dans ces 3 domaines, le gouvernement a des résultats à mettre en avant. Le dédoublement des classes dans les écoles. L’augmentation des effectifs de policiers pour la sécurité. La reprise de l’économie et la baisse du chômage pour le pouvoir d’achat. Mais ce bilan, par des erreurs, des réactions trop tardives ou trop virulentes est en train de se dégrader.
À cause de quoi ? À cause des attaques des adversaires à la présidentielle ? Pas tant que ça. Les attaques des adversaires politiques d’Emmanuel Macron portent en fait assez peu. En revanche, les erreurs ou les faiblesses de ministres font plus mal. Regardez sur l’éducation.
Après avoir nié, comme d’habitude, tout problème et avoir répété que tout allait bien, dans le meilleur des mondes, Jean-Michel Blanquer a revu sa réforme du bac. Et son bilan est revu à la baisse par de nombreux macronistes. "Sur l’organisation du Mammouth", rien n’a été fait, glisse un proche du chef de l’Etat.
Pour la sécurité, la réaction de Gérald Darmanin sur BFM hier matin a surpris jusque dans les rangs de la majorité. Pourquoi le ministre de l’intérieur s’est-il montré si virulent, et disons-le, carrément misogyne, quand il a été interrogé sur de mauvais chiffres ?
Et sur le pouvoir d’achat enfin. Tous les chèques pour compenser l’inflation semblent déjà effacés ou absorbés. Vous voulez dire que les ministres ne défendent pas bien le bilan d’Emmanuel Macron ?
C’est vraiment la fin du quinquennat. La machine tourne à vide. Il n’y a plus rien dans les tuyaux et personne n’ose rien y mettre, ou même émettre la moindre idée, en attendant la parole du candidat.
Avec le temps qui passe et le bilan qui s’effrite, les proches d’Emmanuel Macron en sont de plus en plus convaincus. Le chef de l’État ne pourra pas annoncer sa candidature d’un simple "Oui, je suis candidat". Il faudra qu’il prenne largement le temps d’expliquer pourquoi il est candidat.
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