La guerre en Ukraine est là. Et elle va s'imposer à notre présidentielle. Mercredi soir encore nous devisions sur un chien qui aurait voté à la primaire des Républicains et cela semble déjà très très loin, une éternité. On a beau savoir qu’une guerre se prépare, que les armes vont parler, que la diplomatie n’y peut pour le moment plus grand chose… Sur notre continent qui s’est construit depuis 70 ans sur le refus des conflits, on n’y est jamais vraiment préparé. Ce jeudi matin, la guerre est donc aux portes de l’Europe, et elle va forcément changer le visage de nos débats nationaux pendant les prochaines semaines.
De manière très immédiate c’est Emmanuel Macron qui parait le plus concerné. L'espace de quelques heures, là aussi, son entrée en campagne sans cesse repoussée passe au second plan. Et on comprend qu’il jonglera jusqu’au bout entre cette actualité brûlante et cette présidentielle. Mercredi soir, on apprenait qu’il annulait tous ses rendez-vous pour se rendre en urgence à Bruxelles pour un Conseil européen exceptionnel. D’après les informations de RTL, un conseil de défense pourrait se tenir ce matin à l’Élysée. Le chef de l’État qui se retrouve en première ligne au moment de la présidence française du conseil de l’Union européenne. Son quinquennat qu’il espérait sous le signe d’un nouveau monde aura été marqué par des crises vieilles comme le monde. Après la crise sociale, après la crise sanitaire, voilà donc la crise diplomatique et la guerre.
Et les autres candidats ont tous souligné l’échec d’Emmanuel Macron à trouver une solution diplomatique. Tous ont critiqué sa façon très volontariste d’incarner la diplomatie, une forme de mise en scène, sautant d’un avion à l’autre, d’un coup de fil à l’autre mais un manque de résultat au final. Quel que soit le sujet, la politique trouve toujours le moyen de s’exprimer, et tous les candidats devront de toute manière se positionner.
En début de semaine sur notre antenne, Marine Le Pen défendait encore la voie du dialogue avec la Russie. Jean-Luc Mélenchon lui a dénoncé l’attitude de Moscou mais cherche aussi à marquer sa différence, en prônant une diplomatie non-alignée, et une méfiance affichée vis-à-vis de États-Unis. Éric Zemmour lui, tranche totalement avec le discours ambiant : "Vladimir Poutine défend son intérêt. C’est un patriote russe".
Un proche du Président joint à l’instant résume la situation : "Ce sera sûrement la présidentielle la plus inédite de l’histoire, l’unité nationale et européenne va être en question, et tout le monde va être placé face à ses responsabilités".
Cette situation va-t-elle peser sur le vote des Français ? Forcément. Contrairement au retrait de nos troupes du Mali qui peut paraitre un peu lointain, la proximité de cette guerre et le choc des images vont forcément peser. Avec deux questions qui résument tout : qui aura le costume pour gérer ça ? Et qui ferait mieux que l’actuel Président ?
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