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ÉDITO - Pénurie de carburants : "Il y a eu un défaut d'anticipation du gouvernement", dénonce Alba Ventura

La grève s'enlise entre la CGT et la direction de Total. Une situation qui provoque des pénuries dans tout le pays, mais alors à qui la faute ?

Une station-service TotalEnergies à Toulouse (illustration)
Une station-service TotalEnergies à Toulouse (illustration)
Crédit : Matthieu Rondel / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
ÉDITO - Pénurie de carburants : "Il y a eu un défaut d'anticipation du gouvernement", dénonce Alba Ventura
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L'invité de RTL - Alba Ventura
Alba Ventura - édité par Thibault Nadal

La Première ministre a lancé mardi la procédure de réquisition pour débloquer les dépôts de carburants. J'attends de voir surtout ce qu'il va se passer. La réquisition n'est pas simple : "Lorsqu'on annonce des réquisitions, il y a parfois de fortes chances que cela se traduise par des arrêts maladie", me confiait un ministre. 

Par ailleurs, il faut plusieurs jours pour relancer un dépôt de carburants, mais surtout, pour l'instant, les réquisitions concernent les dépôts Esso, et rien n'est réglé dans les raffineries Total, donc la Première ministre tape du poing sur la table, c'est un premier pas, mais le blocage continue.

Dans cette affaire, on a quand même un gouvernement qui a regardé passer les balles et deux bulldogs qui se font face. Le gouvernement a clairement fait un déni de pénurie. Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, expliquait sur RTL que c'était "volontaire", mais il y a quand même eu un défaut d'anticipation. Même si le gouvernement n'a pas à s'immiscer dans un mouvement social dans une entreprise privée, les conséquences vont au-delà de l'entreprise. Au gouvernement, tout le monde était très concentré sur la mise en place du plan sobriété énergétique et personne n'a vu la situation s'enliser et s'envenimer

Un calcul politique ?

Chez Total, les deux bulldogs sont la CGT et la direction de Total. La CGT joue la surenchère, fait de la grève préventive, alors que les négociations sont prévues de longues dates et que les hausses de salaires sont acquises. La CGT fait aussi dans le calcul politique aussi, pour coller à la manifestation du dimanche 16 octobre contre la vie chère.

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De l'autre côté, vous avez Total et son PDG, Patrick Pouyanné, qui aurait dû, lui aussi, anticiper. On ne perçoit pas des milliards de bénéfices que l'on distribue à ces actionnaires sans penser que les salariés ne vont pas réclamer une part plus conséquente du gâteau. Il aurait dû ramener les salariés vers la table des négociations et anticiper le risque de pénurie. Il dirige quand même une entreprise qui irrigue en essence tout le pays. 

Au lieu de ça, Total et la CGT se sont rejetés la faute à coup de bulletins de salaires brandis, tandis que des centaines de milliers de Français sont empêchés d'aller travailler, tandis que des livreurs, des taxis, des routiers, des soignants sont pénalisés.

Il va falloir arrêter le bras de fer qui tourne à l'enfantillage entre ceux qui négocient, mais vous débloquez d'abord et ceux qui disent, on débloque si vous nous donnez 10% d'augmentation. Cette négociation salariale, elle doit se faire dans l'entreprise et plus déborder dans tout le pays.

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