Emmanuel Macron a donc confirmé, lors de sa conférence de presse, qu'il y aura bien une réforme de la loi dite "PLM" pour Paris, Lyon, Marseille. C'est-à-dire un changement de mode de scrutin qui permettrait aux électeurs d'élire leur maire plus directement. C'est une bonne idée ? Oui, cela fait longtemps qu’on en parle, à droite comme à gauche.
C’est une bonne idée, parce que personne ne comprend comment est élu le maire de Paris ou le maire de Lyon ou de Marseille. C’est un peu comme le système des grands électeurs à l’américaine, sauf que les États, chez nous ce sont les arrondissements ou les secteurs.
Les électeurs votent pour des conseillers d’arrondissement, qui une fois élus vont aller siéger à l’Hôtel de ville et élire le maire. Sachant que même en changeant la loi pour élire le maire au scrutin direct, l’élection ne sera pas parfaitement directe.
Le maire reste élu par les conseillers municipaux. En tout cas, aujourd’hui, on a un mode de scrutin assez complexe, peu lisible. Vous pouvez être élu maire avec une minorité de voix et vous pouvez aussi être élu maire sans avoir gagné votre arrondissement, c’est ce qui s’est passé pour Anne Hidalgo. Et franchement tout ce qui simplifie les relations entre les élus et les électeurs, va dans le bon sens, plus les élections sont claires et mieux on se porte.
La gauche crie au tripatouillage. Mais pas toute la gauche. Benoit Payan, le maire de Marseille, est favorable au changement. Il faut dire qu’il est sûr d’être réélu quel que soit le système.
En ce qui concerne Anne Hidalgo à Paris ou Grégory Doucet à Lyon, les cartes pourraient être redistribuées : ils ne seraient pas forcément battus, mais un changement de mode de scrutin pourrait donner une chance à la droite et aux macronistes s’ils s’unissent.
Rien ne dit qu’en changeant la règle, cela ferait échouer l’actuelle maire de Paris
Alba Ventura
Et c’est vrai qu’entendre Rachida Dati sur RTL dire qu’elle est candidate, au lendemain de l’annonce du changement de loi par Emmanuel Macron, on se dit qu’il se trame quelque chose. C’est un changement de règles deux ans avant les élections municipales et ça a souvent été comme ça : c’est Jacques Chirac, premier ministre, qui par la loi du 31 décembre 1975, rétablit la fonction de maire dont il va hériter en 1977.
C’est Gaston Deferre, ministre de l’Intérieur et maire de Marseille en 1982 qui fait voter la loi PLM. Il voulait garder Marseille l’année d’après et mettre fin au règne absolu de Jacques Chirac à Paris. Aujourd’hui, les macronistes et la droite sont dans ce scénario : changer pour avoir une chance de bousculer Anne Hidalgo. Je dis bien bousculer parce que rien ne dit qu’en changeant la règle, cela ferait échouer l’actuelle maire de Paris.
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