Dimanche 2 février, se tiendra le second tour des élections municipales de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Même si ce scrutin est local, il répond encore aux enseignements nationaux. Il s'agit là d'un cas d’école pour des socialistes décidément embourbés avec les insoumis.
Les élections municipales de Villeneuve-Saint-Georges illustrent cruellement la tragédie du Parti socialiste. Si l'on résume les faits : Louis Boyard, député France insoumise, est légèrement en tête au premier tour, devant la candidate LR Kristell Niasme, mais le second tour est incertain. Louis Boyard a besoin de l’union, notamment avec le candidat des communistes et socialistes. Et là, le drame : Le PS local y consent, mais à une condition, que Louis Boyard retire de sa liste un certain Mohammed Ben Yakhlef, candidat ayant, oui, exprimé sa sympathie pour le Hamas.
Il suffit de regarder le compte X de ce militant LFI, qui qualifie le Hamas de "mouvement de résistance", qui aussi publié des posts en forme d’hommage à Yahia Sinwar, le leader du Hamas et à de son prédécesseur Ismail Haniyeh, tous deux qualifiés de "martyrs". On trouve aussi des dessins glorifiant les violences antijuives d’Amsterdam en novembre dernier. Il ne s'agit pas ici d’un ou deux messages isolés qui auraient pu échapper à la vigilance collective, c’est une constante assumée. Alors à la France insoumise, ce n’est pas tout à fait une nouveauté, mais pour le Parti Socialiste, c’est ahurissant de se retrouver dans cette situation.
La situation est très tendue, LFI présentant un candidat qui affiche sa complaisance avec le Hamas alors que le PS réagit par un "bon, si lui n’est pas là, ça va". On pourrait alors penser qu'ils jugent normal de s’allier avec ceux à qui tout cela ne pose aucun problème, du moment qu’on en retire la preuve la plus voyante. "Couvrez ce sein que je ne saurais voir", selon Le Tartuffe, la pièce de Molière. Cette polémique pourrait résumer toute l’histoire du PS avec LFI.
Si ces débats animent bien une élection locale, on peut en tirer une conclusion nationale, que les élections partielles ne sont jamais complètement partielles. Hier encore, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a affirmé sur BFMTV, qu’il y a "toujours un fond commun avec les insoumis, les communistes et les écologistes". Maintenant, la question pertinente serait jusqu’où est-il prêt à aller pour conserver ce "fond commun" ?
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