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Jean-Luc Mélenchon s'adresse aux électeurs du Nouveau Front populaire, dimanche 30 juin.
Crédit : ARNAUD FINISTRE / AFP
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Un Mélenchon peut en cacher un autre. Le chef de La France insoumise s'est présenté dimanche soir devant les électeurs de manière troublante. Sur le fond du discours, il semble digne, appelant ses candidats à se désister dans les circonscriptions où le RN est en passe de l'emporter. L'image dit tout autre chose. Outre que Jean-Luc Mélenchon a pris la parole très tôt, coupant l'herbe sous le pied aux autres dirigeants du Nouveau Front populaire, c'est avant tout lui qui prend la parole et non Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, dont on comprend qu'il a été relégué.
Il choisit surtout de placer à sa gauche Rima Hassan, militante palestinienne, qui n'était pas candidate aux législatives. La députée européenne s'est présentée sur la scène avec son keffieh autour du cou. Elle vient de détourner un rapport de l'ONU en affirmant que les Israéliens dressent des chiens pour violer les prisonniers palestiniens. La mettre en avant est une véritable provocation. Chez Jean-Luc Mélenchon, tout se joue comme cela, dans le subliminal : il dit une chose, et en montre une autre. Il appelle à barrer la route au RN, et il érige Rima Hassan. Certains socialistes et écologistes doivent être bien mal à l'aise.
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