La gauche se déchire après la défaire des insoumis face à la candidate dissidente socialiste. Finalement, à qui profite cette victoire ? À personne ! À part la candidate elle-même, Martine Froger. Jamais de mémoire de journaliste, je n’avais vu autant de personnalités politiques, tous bords confondus, se mêler d’une législative partielle, ou adresser ses félicitations à une candidate dissidente socialiste.
La planète politique française toute entière s’est focalisée sur cette terre socialiste parce que ce n’était pas qu’un scrutin local. Ce n’était pas non plus le énième épisode de la fracturation de la gauche qui s’est étalé au grand jour. C’était aussi la démonstration que les Insoumis ne font plus illusion.
Cette élection était-elle un tir de barrage contre la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ? Oui ! Il y a qu’à voir la réaction de Jean-Luc Mélenchon lui-même pour comprendre l’ampleur de la défaite. Voilà des Insoumis qui traitent des socialistes de "zombies", de "morts vivants", de "gauche putréfiée", de "traitres", de "vendus", de "fossoyeurs". N’en jetez plus.
Quand on crie aussi fort, c’est que ça doit faire mal. Pour autant, j’ai trouvé assez drolatique de voir tous ces ministres ou autres soutiens de la macronie venir s’agenouiller aux pieds de Sainte Martine, la socialiste qui est vent debout contre la réforme des retraites. Parce que si Martine Froger est parvenue au second tour de cette élection, c’est parce que la candidate macroniste a fait un score minuscule alors qu’elle était au deuxième tour en juin dernier.
Cette élection a aussi renvoyé dos à dos Macron et Mélenchon. Personne ne profite de la victoire de cette candidate dissidente socialiste. Pas même le PS ? Quel PS ? Celui d’Olivier Faure, certainement pas ! Olivier Faure qui est totalement aligné sur la ligne Mélenchon et qui d’ailleurs refuse d’accueillir Martine Froger dans le groupe socialiste, alors qu’elle est membre du PS, soutenue par le premier secrétaire délégué, Nicolas Meyer-Rossignol.
Restent, les fameux "socio-démocrates" emmenés par une partie des élus locaux comme Carole Delga, la patronne de la région Occitanie, Nicolas Meyer-Rossignol, le maire de Rouen ou Michaël Delafosse, le maire de Montpellier. Tous les anciens cadres dirigeants du PS, comme Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll, Jean-Christophe Cambadelis, que pèsent-ils aujourd’hui ?
Il y en a en tout cas qui ne perd pas le Nord, c’est Fabien Roussel le parton du parti communiste, qui voit là une nouvelle occasion de planter un couteau dans le dos de Mélenchon. Il pense qu’il est temps d’appeler à une nouvelle alliance avec ces socio-démocrates. Mais ça, c’est pas gagné non plus.
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