Jean Castex a présenté ce mercredi 16 mars le plan de résilience de l’économie française. Ce sont encore des nouvelles mesures de soutien. Mais cette fois-ci, elles sont destinées aux entreprises. Il y a 35 centimes remboursés pour chaque litre de gazole pour les pêcheurs, 400 millions d’aides pour l’agriculture et un soutien aux entreprises qui payent plus de 3% de leur chiffre d’affaires en énergie et qui font des pertes.
On note aussi la réouverture du chômage partiel, les aides aux exportateurs en Russie qui doivent réorienter leurs ventes, l'augmentation de la prime rénovation, la réouverture des prêts garantis par l’état, le report de charge, les aides sur le GPL, l'augmentation des subventions pour le biogaz. Le tout s’ajoutant bien sûr aux mesures pour les ménages déjà prises, blocage des prix du gaz et de l’électricité, chèque énergie, indemnité inflation, baisse de taxes de 15 centimes par litre de carburant.
On remarque un gouvernement qui ne ménage pas sa peine. La période électorale n’y est évidemment pas pour rien. Et pour le secteur de la pêche par exemple, il y a tout simplement un risque de vie ou de mort pour les artisans, étranglés par la hausse du carburant. Mais les modalités de ce plan restent fidèles à la tradition française de raffinement bureaucratique.
On se demande si on n’aurait pas mieux fait tout simplement de baisser massivement les taxes sur le carburant, plutôt que de faire de la dentelle en différenciant les régimes. Ou bien, encore mieux, de créer un chèque forfaitaire pour les plus démunis, entreprises comme ménages.
Les mesures pour les ménages coûtent un gros 20 milliards. Il faut ajouter à cela les quelques milliards que le blocage des prix va coûter à EDF, que l’état devra compenser d’une façon ou d’une autre, probablement en recapitalisant l’entreprise.
Et l’addition des mesures prises aujourd’hui, qui ne se verra que dans quelques mois, mais qui se chiffre aussi en milliards. En résumé, le coût global devrait être de plusieurs dizaines de milliards d’euros, au moins trois.
Il n’y a plus aucune limite budgétaire en ce moment, grâce à la pompe à finances de la Banque centrale. J’aurais donc mauvaise grâce à vous dire qu’on va dans le mur. Il y a pourtant plusieurs risques. Un, cette succession de plans anti-virus, anti-Poutine, plan de relance, plan de résilience, nous entretient dans une économie artificielle. C’est l’état qui décide de tout et qui paye tout, et va bientôt tout fabriquer, des centrales nucléaires aux chaussettes.
Ça ne peut pas marcher comme ça longtemps. Deux, à multiplier les dépenses publiques, on entretient un haut niveau d’impôt dans notre pays, qui lui-même fragilise les ménages et les entreprises. Et qui amène le gouvernement à multiplier les politiques de soutien sectoriel, justement pour atténuer l’effet des impôts. C’est le serpent qui se mord la queue.
Trois, quand bien même nous n’aurions pas à payer tout cela avec des impôts, grâce à la BCE, la création monétaire pour maintenir les revenus a quand même un effet pervers. C’est l’inflation. L’inflation que nous subissons en ce moment, c’est la facture du quoi qu’il en coûte mondial.
Si je résume, pour lutter contre l’inflation que nous avons-nous mêmes créée avec des dettes et des tombereaux de monnaie, nous créons des dettes supplémentaires et de la monnaie supplémentaire. Là, ce n’est plus le serpent, c’est le boa qui se mord la queue
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