Jean-Luc Mélenchon avait théorisé d’être "le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas". C’était pour sa toute première campagne présidentielle en 2012. Il devait alors trouver sa place à côté d’un parti socialiste encore hégémonique à gauche… Trois campagnes plus tard, il revient à ses fondamentaux dans les derniers jours.
Avec son "la police tue", Jean-Luc Mélenchon ne s’encombre d’aucune nuance et d’aucune précaution qui viendraient atténuer ses formules tonitruantes. Le ton est là pour choquer, pour faire réagir, pour être entendu… Il pratique le clivage de brut avec une seule ambition : mobiliser ses électeurs.
Il faut zoomer sur la carte des résultats du premier tour de l’élection présidentielle pour comprendre ce que fait Jean-Luc Mélenchon. Le leader de la Nupes a fortement mobilisé dans des quartiers, dans des centres-villes et chez les jeunes en particulier. Et ce sont tous ces votes qu’il veut retrouver dimanche aux législatives.
Ces électeurs sont les plus difficiles à mobiliser ou re-mobiliser. Jean-Luc Mélenchon assume pour les toucher une forme de populisme. C’est la seule façon de parler à des électeurs qui sont très loin de cette inaudible campagne électorale. L’opération est réussie de ce point de vue avec une grosse caisse de résonance. De nombreux ministres et la Première ministre, Elisabeth Borne, ont réagi toute la journée d’hier pour condamner ses propos. Mais qu’importent les propos et leur virulence, il restera le bruit, que Jean-Luc Mélenchon a critiqué la police, qu’il veut remettre en cause la doctrine du maintien de l’ordre. C’était son but
Mais il s'agit d'une stratégie de premier tour seulement. Elle doit lui assurer que son noyau dur sera au rendez-vous dimanche. Jean-Luc Mélenchon a besoin d’une démonstration de force avec le plus grand nombre de qualifications pour le second tour face aux candidats d’Emmanuel Macron. La dynamique électorale a cela de magique, elle peut faire oublier tout le reste… Les dissensions d’un attelage incertain avec les socialistes, les écologistes et les communistes.
Mais ces excès, comme sur la police, qui s’en souviendra encore la semaine prochaine ? Jean-Luc Mélenchon - qui seul anime cette campagne - aura sans doute trouvé encore autre chose… La provocation et le bluff, jusqu’où ?
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