ÉDITO - Isabelle Saporta déplore que nous soyons devenus "les spectateurs impuissants de l'affaissement de notre pays"

L'actualité de ces derniers jours n'est pas très réjouissante. Un policier a été roué de coups à Tourcoing, la note de la France a été dégradée, les difficultés à renvoyer les détenus étrangers dans leur pays... Tout cela donne un drôle de sentiment. Un sentiment viscéral qui nous tenaille, nous tous qui aimons notre pays. Ce sentiment, c'est celui de la tristesse et de l’humiliation devant notre propre décadence.

Quel Français ne s'est pas senti humilié quand ce policier de la BAC, qui faisait son métier à Tourcoing, a été jeté à terre et roué de coups par des gamins ? Des gamins qui, non contents de le massacrer, se sont amusés à le filmer, à ajouter des "LOL", des rires, tellement ils se réjouissaient de ce spectacle.

Quel Français ne s'est pas senti humilié quand le préfet des Hauts-de-Seine, seul, est monté au front pour nous exposer l'unique solution qu'il a réussi à trouver pour renvoyer les voyous étrangers qui s'accumulent dans nos prisons et, particulièrement dans la sienne, celle de Nanterre, où ils représentent 54% des prisonniers ? La seule solution parce que la voie protocolaire normale ne fonctionne plus. La seule solution pour que ces voyous daignent s'en aller, c'est de leur donner de l'argent et de leur payer le billet retour. 

Je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire. Au fond, c'est du pragmatisme. Mais ça veut tout de même dire qu’on a abdiqué toute volonté d’établir un rapport de forces avec ces pays. Et si nous rêvons encore de la France en grande puissance, nos politiques se sont résolus à ce qu'elle devienne un petit pays à la merci des agences de notation américaines qui, en levant ou en abaissant le pouce, décident de notre avenir. 

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Pendant que les politiques se livrent à la lutte des places et aux petites vacheries bien senties, nous voilà réduits à être les spectateurs impuissants de l'affaissement de notre pays. 

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