ÉDITO - Narcotrafiquants : "Pardon mais la prison, c'est pas le Club Med", lance Isabelle Saporta

La chambre de l’instruction de Lille est revenue sur la décision du juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait donné raison à deux narcotrafiquants sur la question de l’allumage de leur cellule la nuit. Le JLD avait considéré qu’il s’agissait d’un traitement inhumain. Le tribunal de Lille lui a donné tort. On n'en peut plus des pleurnicheries des narcotrafiquants sur leur condition de détention… Mais pourquoi y a-t-il des rondes la nuit dans ces prisons de haute sécurité ? Pourquoi le personnel pénitentiaire allume-t-il la lumière ? Ce n’est pas par sadisme. C’est juste pour vérifier que ces multirécidivistes multicondamnés ne sont pas une nouvelle fois en train de commettre des méfaits.

Oui, dans ces prisons de haute sécurité, on veille à ce qu'ils n'aient plus jamais de portables pour continuer leurs trafics, commanditer des meurtres à l’extérieur et continuer à s'enrichir avec l’argent de la drogue. C’est fini et c’est tant mieux. On n'en peut plus non plus d’entendre les avocats des narcotrafiquants faire pleurer dans les chaumières.

C’est quoi ce cinéma qui repeint les bandits en pauvres chatons et les gardiens en tortionnaires ? Vous ne l’entendez pas la petite musique sur la souffrance des mafieux, l’empathie quand ils font une grève de la faim?  En fait, il y a une romantisation des narcotrafiquants; comme si on finissait par les trouver sympas. Se dire que l’État a perdu la bataille et que n’est pas grave puisque la mafia est là pour proposer des petits travaux pour rénover les cages d’escalier, des piscines l’été et des fournitures scolaires à la rentrée. Non, l’État est là. Les bandits sont en prison. Et pardon mais la prison, c’est pas le Club Med. 

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