Il n’y aura pas de miracle face à la nouvelle flambée des prix qui s’annonce. Le gouvernement est impuissant, mais tous les gouvernements européens confrontés aux mêmes difficultés aujourd’hui le sont aussi, impuissants. Alors chez nous, il parait que c’est un peu mieux, ou un peu moins pire que chez les autres. Savoir que l’inflation est plus élevée en Allemagne ou en Italie ça n’aide pas à remplir son chariot, mais il faut quand même le dire.
Cette phrase qu'un conseiller du pouvoir nous a glissée résume le problème : "Ce n’est pas l’État qui va fixer le prix du Nutella !". Pourtant on nous promet des nouvelles annonces d’ici 15 jours, mais les négociations entre industriels et grandes surfaces se sont terminées mercredi soir, et ce n’est pas dans 15 jours que les prix vont encore augmenter, c’est là, maintenant.
Donc les annonces repoussées à la mi-mars, c’est surtout la preuve que pour l’instant l’exécutif n’a rien dans sa besace, et plus rien dans le portefeuille. Il a dépensé 50 milliards d’euros pour limiter la hausse des prix de l’énergie, il vient de verser 100 euros de chèque carburant à 3,5 millions d’automobilistes, mais le chèque alimentaire, c’est non, ça n’existera pas, on n’a plus les moyens.
Rogner sur les prix de nos agriculteurs, éleveurs, producteurs, ce n’est pas possible, on est tous d’accord là-dessus. Augmenter les impôts des plus riches, des sociétés ou mieux taxer les superprofits, le gouvernement ne veut pas en entendre parler donc l’exécutif en est réduit à essayer d’arracher un geste de bonne volonté des distributeurs. Il y a eu une première tentative de la ministre du Commerce Olivia Grégoire qui voulait lancer un panier anti-inflation, avec une liste de produits à prix cassés. Mais son idée a crispé la grande distribution.
"Elle a braqué tout le monde avec son truc… Les grandes enseignes ne sont pas des philanthropes, elles ont des actionnaires, et son panier anti-inflation elles n’en ont rien à faire", décrypte d’un connaisseur du secteur. Donc là, c’est Emmanuel Macron qui a lancé un appel aux distributeurs, en clair "s’il vous plait, rognez vos marges". Quand ça vient de l’Élysée ça a forcément un peu plus de poids.
Il avait fait la même chose début janvier auprès des fournisseurs d’énergie pour qu’ils renégocient leurs contrats abusifs avec les boulangers notamment. Il avait fait la même chose aussi auprès de TotalEnergies pour demander des ristournes sur l’essence.
Nous sommes en 2023, le président de la République demande poliment à des grands patrons de nous aider un peu pour faire notre plein, pour payer nos factures et pour remplir nos sacs de courses. Ça va vraiment devenir difficile de convaincre que les politiques sont encore capables de changer les choses.
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