On sait qu'une grève du ramassage des ordures est très efficace, parce que c'est très vite insupportable, c'est moche et ça pue. Donc c'est fait pour mettre la pression, pour obtenir en général des conditions de travail plus favorables, des hausses de salaire. À Marseille, ça marche très bien, la mairie a toujours cédé aux éboueurs.
Là, ça ne va pas marcher. Les éboueurs font grève contre la réforme des retraites, mais le gouvernement ne va pas céder. Plusieurs villes de France sont touchées. À Paris, on en est à plus de 5.600 tonnes de déchets et alors dans la capitale, c'est la double peine. La maire Anne Hidalgo et ses adjoints soutiennent les grévistes, c'est "mairie solidaire". Enfin, à l'Hôtel de Ville, on n'a pas vraiment des problèmes de déchets et de puanteurs, parce que les ordures sont ramassées.
Vous savez, cette grande idée qui consiste à couper en deux la capitale en cas de grève, une partie du ramassage est effectuée par des prestataires privés dans la moitié des arrondissements : c'est toujours les mêmes pendant huit jours. Est-ce-que quelqu'un a pensé à faire des rotations ? Non. Et aux réquisitions ? Il paraît que c'est le problème de l'État. Ok. Non parce qu'il y a le droit de grève, mais il y a aussi la question sanitaire. Et là, ça commence à être limite.
J'ai une petite pensée pour les touristes qui se sont payés une semaine de rêve à plusieurs centaines d'euros dans la ville d'Emily in Paris et qui se retrouvent au milieu des immondices et des rats. So french !