Lorsque la question est posée à Gérard Larcher, ça le fait sourire et il répète : "Je ne suis candidat à rien". Oui, sauf que "je ne suis candidat à rien", ça ne veut pas dire, "non, je n’irai pas à Matignon, c’est totalement exclu". Il ne dit pas ça.
Même s’il dément formellement un rendez-vous secret à l’Élysée raconté par l’hebdomadaire L’Express, au cours duquel le président Macron aurait, mais sans le dire vraiment, tendu la perche au président du Sénat. Vrai ou faux ? Ce qui est certain, c'est que l’idée flatte le 3e personnage de l’État. Évidemment. Mais Gérard Larcher a l’habitude des courbettes.
Et puis il n’est pas né de la dernière pluie, il sait bien qu’Emmanuel Macron n’a nommé à Matignon que des personnalités qui ne lui faisaient pas d’ombre. Édouard Philippe était peu connu. Elisabeth Borne, discrète et bonne élève. Gabriel Attal, bon élève également. On n’imagine pas à Matignon quelqu’un qui pourrait lui tenir tête.
Le sujet qui est derrière l’histoire Larcher, c’est comment jouer l’après "Européennes" ? Que faire le 10 juin au lendemain d’élections qui s’annoncent compliquées pour le pouvoir ? Faut-il mettre en place un gouvernement de coalition ? C'est le seul moyen de donner une majorité au Président. Toute la politique d’Emmanuel Macron penche à droite ou presque. Prenez la réforme des retraites ou celle sur l’immigration, ou encore celle annoncée dimanche par le Premier ministre sur l’assurance-chômage. Sur un certain nombre de sujets, il y a des convergences.
Vous savez, chez LR, c'est un peu 50 nuances de droite, ou comme le dit plus sévèrement un député macroniste, "les LR, c’est un syndicat d’autoentrepreneurs. Chacun fait ce qu’il veut." Autrement dit, on ne peut pas compter sur eux ! On a vu ce que ça pouvait donner en termes de fiabilité au moment de la réforme des retraites. Ils étaient prêts à voter la réforme et, au final, la plupart se sont dérobés. Pourtant, ils ont toujours assumé l’idée de repousser l’âge de la retraite.
Alors évidemment, leur score aux Européennes déterminera la suite. S’ils sont autour de 10%, ils se sentiront pousser des ailes. S’ils tombent à 5%, certains voudront sans doute discuter d’un gouvernement de coalition. Mais la seule vraie question est de savoir si Emmanuel Macron le veut vraiment ? Lui qui travaille depuis 7 ans avec Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, et qui vient de nommer Catherine Vautrin et Rachida Dati.
Au fond, est-ce que le président ne préfère pas débaucher plutôt que de former un gouvernement de coalition ? En tout cas, ce n’est pas en Allemagne, où il est en visite et où la coalition est un désastre, qu’il va trouver l’inspiration !
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte