ÉDITO - Étudiants juifs exfiltrés à l'Université de Lille : "Est-ce qu'il est encore possible de supporter cela ?", réagit Alba Ventura

Deux jeunes militants du Golem, un collectif de militants juifs de gauche, ont été exfiltrés par des agents de sécurité d'un amphithéâtre de l'Université de Lille après avoir été réduits au silence et traités de "colons" et "soutiens du génocide à Gaza".

L'Université de Lille

Crédit : Sameer Al-DOUMY / AFP

UN POINT C'EST TOUT - Antisémitisme : Sciences Po va sanctionner, l'Université de Lille doit faire pareil

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Deux jeunes militants juifs de gauche ont été victimes de censure à l'Université de Lille, mardi 21 mai, à l'occasion d'une table ronde organisée sur le thème "Israël-Palestine : comment une communauté universitaire s'engage ?". Ces deux étudiants sont membres du Golem, un collectif de militants juifs de gauche qui dénonce l'antisémitisme autant que la politique guerrière du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qualifié de "fasciste" qui "massacre des civils gazaouis".

On peut aisément avancer qu'il s'agit de jeunes gens très ouverts à la discussion, à l'échange, qui ne sont pas du tout dans la radicalité et qui ne sont pas dans le rejet, bien au contraire. Mardi soir, ils ont pourtant subi, selon leurs termes, "une humiliation antisémite publique" dans un amphithéâtre de 200 personnes.

Parmi ces 200 personnes : des enragés, des haineux, des sectaires, des étudiants pro-palestiniens les ont insultés à coups de "sionistes", "soutiens de Netanyahu", "colons", "soutiens du génocide à Gaza". Les deux jeunes membres du Golem ont été bâillonnés, réduits au silence. Pour les protéger, la faculté a dû envoyer des agents de sécurité qui se sont postés devant eux puis les ont escortés et exfiltrés.

Est-ce qu'il est encore possible de supporter cela ? À quel moment cela va-t-il s'arrêter ? Jeudi 23 mai, la direction de Science po Paris a décidé de traduire 8 militants propalestiniens en commission de discipline. C'est tout ? Et tous les autres ? À l'université de Lille, on a bien sûr dénoncé les méthodes et les comportements, mais la fac osera-t-elle poursuivre tous les fauteurs de troubles ? Que vont décider la ministre de l'Enseignement, le Premier ministre ? Quand on combat pour la liberté, on ne peut pas être faible.

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