"Affronter pour avancer". Ce sont les mots de Gabriel Attal, lors de son discours de politique générale, le 30 janvier dernier. Le premier ministre a fait plusieurs annonces tous azimuts. C'était tonique ! Il a dit qu’il était né en 1989, ça s’est vu. Bon le discours était trop long. Mais oui, je l’ai trouvé tonique et déterminé, c’est ce qu’il voulait prouver à tous ceux qui pensent qu’il est trop jeune pour le job, qu’il n’a pas suffisamment d'expérience.
Hier, il était parfaitement à sa place. Alors, on verra au fil du temps de quel bois il est réellement fait, c’est un peu tôt pour se faire une idée. Mais ce qu’on ne peut pas lui enlever, c’est sa volonté de répondre aux préoccupations des Français. Il m’a fait penser à Red Adair, ce célèbre pompier américain qui était envoyé pour éteindre les puits de pétrole en feu.
Attal, c’est le pompier de Macron, c’est lui qui a été missionné pour éteindre tous les foyers ici ou là. Son discours comportait beaucoup d'annonces et de nombreuses mesures. Mais pas de grand plan ou de grandes lois.
Il reste trois années dans ce quinquennat, oui les chantiers sont nombreux, mais l’urgence, c'est de recréer du lien avec les Français. Pas pour faire plaisir à Emmanuel Macron, mais pour retrouver un peu de cohésion. On vit dans un pays où l’on se sent moins bien traité que l’autre, où l’on se parle mal, où l’on s’agresse, où l’on s’estime dévalorisé.
C’est ça les foyers qu’il faut éteindre. C’est aussi ne pas laisser les Français sans médecins, c’est payer son rendez-vous chez le docteur quand on lui pose un lapin, c’est généraliser le RSA en échange de 15h d’activité, c’est un meilleur accompagnement des enfants handicapés à l’école, c’est mieux payer les infirmières scolaires, c’est rémunérer les fonctionnaires au mérite, pourquoi pas ?
Dans ce discours, il y avait cette idée simple de répondre à la vie quotidienne.
Donc oui, je vous le concède, on n’est pas là, en face d’une vision, d’un cap. Accessoirement, il faudra aussi nous dire combien va coûter tout ce programme. On est plutôt dans un catalogue de mesures. Mais dans ce discours, il y avait cette idée simple de répondre à la vie quotidienne.
Même si on le voit, une partie des agriculteurs ne sont pas satisfaits et si sur la transition écologique, c'était un peu léger. Jean-Luc Mélenchon a parlé d'un discours "réactionnaire". Si dire qu’un émeutier mineur va faire des travaux d’intérêt éducatif, c’est être réactionnaire, alors on est beaucoup à l’être...
Si, dire qu’il faut inciter davantage à la reprise du travail, c'est être réactionnaire, alors nous sommes là encore nombreux à l’être. Ce qui est certain, c'est qu’entendre un premier ministre issu du PS, comme lui parler d’autorité et de responsabilité, c’était sans doute trop à la fois pour les oreilles du leader Insoumis.
Maintenant, attention, un discours, ça marque un homme. Ça marque un moment. Il y a les annonces, et il y a les effets d’annonces. Si vous ne délivrez pas, le soufflet retombe aussitôt.
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