François Bayrou sera au chevet de nos finances publiques. Cela se passe ce 15 avril à partir de 8h20 à Bercy. Ce qu'on peut attendre de ce grand rendez-vous, c'est 40 milliards d’économies. Mais quand et où a-t-on déjà entendu cela ? Ah si, c’était déjà à Matignon, en octobre dernier. Souvenez-vous, Michel Barnier, promettait un plan à 60 milliards d’euros dont 40 milliards d’économies.
Tout cela a un petit air de déjà vu. Et pourquoi ? Eh bien, pardi, parce que les 40 milliards d’économies de Michel Barnier n’ont pas été réalisés. Ce n’est pas sa faute : il a été censuré quand même par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, et puis François Bayrou est arrivé, a dû céder à d’autres demandes du NFP et du RN, et nous revoici donc à peu près à la case départ.
En termes de changements, il n'y a pas grand-chose en tout cas. Tout simplement parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets : il n’y a aucune majorité à l’Assemblée pour prendre les mesures susceptibles de réduire le déficit à 4,6 % du PIB en 2026.
Pourtant, sur le fond, pas besoin de conférence, pas besoin d’attendre, on a toutes les données du problème. François Bayrou ne peut pas faire la seule chose qu’il devrait faire, c'est-à-dire un budget rectificatif, car cela ouvrirait la porte à une censure. D’ores et déjà, le RN et LFI l’en ont menacé ces deux derniers jours.
Du côté du Parti socialiste, c’est plus compliqué, on se prépare à un scrutin interne. Le parti a pris ses distances avec LFI, mais faut-il tenter le diable ?
En clair, François Bayrou est coincé pour l’instant, alors il essaye au moins de tenir le budget actuel, d’où les cinq milliards de gels de crédits annoncés la semaine dernière. Mais on sait déjà qu’il n’y aura pas d’annonce immédiate, à la hauteur du problème.
Cela donne des phrases creuses comme celle-ci, signée d'Éric Lombard, "nous dépensons beaucoup et nous pensons que nous pouvons dépenser mieux". Avec ça, on est bien avancés.
Rappelons que cette conférence a une utilité, François Bayrou va faire de la pédagogie. Et il est en général assez bon dans cet exercice. C’est son côté prof. Il va essayer de convaincre les Français, à défaut des députés.
Cela n’empêchera pas que l’on se retrouvera en septembre avec exactement le même problème, mais c’est utile : si l’on considère que la procrastination, c’est mieux que le déni, disons que c’est un progrès.
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