"On a l'impression que Bruno Le Maire, comme pour son budget d'ailleurs, a mis la poussière sous le tapis", a critiqué mardi le maire de Lisieux, Sébastien Leclerc, au micro de RTL.
Bruno Le Maire est souvent pointé du doigt dès qu'un problème survient, notamment en matière budgétaire. Hier, Michel Barnier a exprimé son souhait que "la vérité" sur le budget sorte de cette future commission d'enquête. Principalement visé, l'ancien ministre de l'Économie et des Finances de 2017 à 2024, Bruno Le Maire, a déclaré vouloir être entendu par cette commission. Pour déterminer les responsabilités, il est crucial de se concentrer sur la période 2022-2024, où tout a dérapé, selon François Lenglet.
Bruno Le Maire avait été averti dès l'été 2021 de la nécessité de mettre fin au "quoi qu'il en coûte". Il avait même affirmé que la France devait surveiller chaque euro dépensé. Cependant, dans le contexte de la campagne présidentielle, les dépenses ont explosé dans tous les domaines, profitant d'une conjoncture exceptionnelle. En 2022, les recettes fiscales ont été plus élevées que prévu, et les fonds du grand emprunt européen ont afflué, favorisant de mauvaises habitudes durant la période de taux d'intérêt nuls, lorsque la dette ne coûtait rien.
Avec la nomination d'Élisabeth Borne après la présidentielle, Bruno Le Maire a perdu son influence. La Première ministre a décidé de prolonger les aides énergétiques, notamment pour le gaz, malgré les déclarations de Le Maire. De nouvelles dépenses ont été engagées, comme l'augmentation des salaires des fonctionnaires et les aides massives pour la transition énergétique, afin de compenser la réforme des retraites. Il faut noter que notre président ne sort jamais sans son chéquier, ou plutôt le nôtre. Rien qu'en juin 2023, il a dépensé 800 millions pour Vivatech, 500 millions pour l'aviation durable, et 11 milliards pour le port de Marseille.
Parallèlement, les recettes fiscales ont diminué. En effet, une série d'erreurs à Bercy est incontestable, avec une haute administration qui n'a pas anticipé la forte baisse des recettes, tout comme elle n'avait pas prévu les bonnes rentrées de 2022. Ce manque d'anticipation est effectivement la responsabilité de Bruno Le Maire, le chef politique de Bercy. Lorsque la situation est devenue claire, il a annoncé des coupes budgétaires de 10 milliards. Les oppositions se sont alors déchaînées contre ce qu'elles appellent l'austérité, notamment les LR.
Au printemps 2024, il a proposé un budget rectificatif, estimant que l'ampleur des mesures à prendre nécessitait de revenir devant le Parlement, même en utilisant le 49-3. Le Premier ministre Attal, furieux, a refusé, dans un contexte où les élections européennes approchaient et où la majorité était en difficulté. Il n'était pas question d'effrayer les électeurs avec l'état des finances publiques. On connaît la suite : la dissolution qui a suspendu toute décision pendant trois mois. Un ministre doit se taire ou démissionner.
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