Sanofi a annoncé vendredi négocier avec le fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder le contrôle de sa filiale de produits en vente libre Opella, qui produit notamment le Doliprane. La nouvelle est dure à digérer du côté de Lisieux, où est produit le fameux médicament. Chaque année, 350 millions de boîtes y sont conçues.
Aujourd'hui, le maire de Lisieux espère une réaction du gouvernement pour faire reculer un groupe comme Sanofi. "Leur réaction a été rapide après l'annonce de Doliprane de la vente à un fonds d'investissement américain", se réjouit Sébastien Leclerc, invité sur RTL. "Il y a encore matière à s'inquiéter", nuance-t-il. "Ce qui est inquiétant, c'est que tout le monde découvre que les négociations sont en cours depuis un an, que le sujet n'a pas été traité par l'ancien gouvernement, alors que peut-être que Bruno Le Maire aurait pu le faire bien avant".
"Je pense que pour que l'État ait son mot à dire et entre rapidement dans les discussions et puisse faire contrepoids, il aurait fallu qu'il soit averti un peu plus tôt. On a l'impression que les deux ministres couraient un petit peu après le temps hier", estime-t-il au sujet de Marc Ferracci et Antoine Armand. "On a l'impression que Bruno Le Maire, comme pour son budget d'ailleurs, a mis la poussière sous le tapis", assène le maire de Lisieux.
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